Plus de 3600 entreprises exposent leurs produits cette semaine au Consumer Electronics Show (CES). À celles-ci s'en ajoutent probablement des centaines d'autres comme la montréalaise Carré technologies, qui tente discrètement de trouver de nouveaux partenaires pour ses chandails intelligents Hexoskin.

Carré a elle aussi un nouveau produit à présenter à cette grande foire de l'électronique, qui occupe l'équivalent de quatre fois le Palais des congrès de Montréal.

Elle a ajouté un modèle pour enfants à sa gamme.

«Il y avait une demande de nos clients pour de plus petites tailles, que ce soit pour des enfants ou de petits adultes», raconte Pierre-Alexandre Fournier, de Carré technologies, entre deux rendez-vous avec des partenaires actuels ou potentiels.

«Nous avons notamment travaillé avec une école de hockey de la région de Montréal ou avec l'École nationale de cirque.»

Les chandails Hexoskin s'adressent d'abord et avant tout aux sportifs. Ils leur permettent d'obtenir en temps réel, sur leur téléphone ou leur tablette, des données comme le rythme, la variation et la récupération cardiaques, ou encore le volume et le rythme de leur respiration.

«En ce moment, notre base de clientèle est assez diversifiée. La plupart sont des gens qui s'entraînent dans des sports populaires comme la course, le cyclisme ou le hockey.»

Vendus partout dans le monde par l'internet, les chandails d'Hexoskin s'apprêtent aussi à débarquer dans les magasins, d'abord en Australie. La France, l'Angleterre et les États-Unis devraient suivre en 2015.

Le fondateur préfère rester discret sur les résultats de son entreprise, mais avance que 2015 devrait lui permettre d'écouler «plusieurs dizaines de milliers» de ses chandails. L'ensemble de départ coûte 400$US.

«Nous sommes l'entreprise de vêtements intelligents qui a le plus gros volume», fait-il valoir.

Des discussions

Les progrès d'Hexoskin au CES sont invisibles. L'entreprise ne s'est pas offert de stand.

«Un kiosque au CES, c'est au moins 30 000$ ou 50 000$, nous préférons investir notre argent de marketing autrement, explique M. Fournier. On travaille beaucoup avec des athlètes amateurs, par exemple. Ou nous assistons à d'autres événements plus spécialisés sur la médecine sportive.»

On s'en doute, le créneau du vêtement intelligent commence à attirer l'attention des grandes marques du sport. Certaines participent d'ailleurs à ce congrès.

«Nous sommes en contact avec toutes les grandes entreprises de vêtements de sport et il y a des discussions, assure M. Fournier, mais je ne peux pas vraiment en parler. C'est sûr que si elles peuvent s'entendre avec des entreprises qui sont déjà bien placées dans le domaine, elles sont intéressées.»