Un avocat de Sony Pictures Entertainment a mis en garde les organes de presse de ne pas publier les détails des dossiers de la compagnie coulés par des pirates informatiques qui ont réussi l'une des plus grandes violations numériques contre la compagnie.

Les dossiers volés incluent des documents financiers, des dossiers d'emploi, et des échanges - déjà publiés - entre des figures importantes de Hollywood peu élogieux à l'endroit du président Barack Obama, de films à venir et de vedettes de l'industrie.

L'avocat David Boies a demandé dimanche que les documents volés à Sony, qui peuvent s'être retrouvés sur Internet, soient rendus ou immédiatement détruits puisqu'ils contiennent des informations confidentielles. Le studio pourrait d'ailleurs poursuivre pour dommages ou pertes financières liés à la propriété intellectuelle ou aux secrets commerciaux de Sony.

Sony «ne consent pas à la possession, la revue, la copie, la dissémination, la publication, le téléversement ou tout autre utilisation de l'information volée», et demande la collaboration des médias pour la détruire, dit une lettre envoyée au journal Hollywood Reporter et obtenue par le site d'information satirique Gawker, qui a aussi reçu une lettre.

Me Boies promet des procédures juridiques si les compagnies utilisent ou disséminent le matériel «d'une quelconque manière». Le New York Times a aussi reçu une lettre.

Lundi sur le site Web du Times, le rédacteur en chef, Dean Baquet, a affirmé qu'il était faux de prétendre que le matériel de Sony n'était pas révélateur ou d'intérêt public, mais qu'il n'avait pas le calibre des dossiers liés à WikiLeaks ou au Pentagone, qui ont permis de révéler des activités gouvernementales.

Les documents numériques volés comprennent aussi une version provisoire de «SPECTRE», le prochain film de James Bond. Samedi, les producteurs ont rappelé que le scénario était protégé par le droit d'auteur partout dans le monde.