Fraîchement regaillardie par une ronde de financement de 35 millions de dollars, la montréalaise LightSpeed, spécialisée dans les terminaux de point de vente, s'attaque à partir d'aujourd'hui à un nouveau créneau, la restauration.

Ce nouveau développement est le résultat direct de l'acquisition par LightSpeed, il y a six semaines, de l'entreprise belge POSIOS, qui compte une vingtaine d'employés et plus de 700 clients dans une quarantaine de pays, surtout en Europe et en Asie.

Une nouvelle version

LightSpeed Restaurant est une nouvelle version du logiciel conçu par POSIOS, à laquelle LightSpeed a aussi ajouté son expertise ergonomique en redessinant l'interface dans un très court délai de six semaines.

«Ç'a été un projet de fou», indique Jean-Paul Chauvet, premier dirigeant de l'entreprise.

LightSpeed Restaurant ne ciblera pas les McDonald's et autres chaînes de restauration rapide.

«Notre solution de commerce de détail cible les boutiques haut de gamme et ce sera la même chose avec les restaurants, explique M. Chauvet. À compter de 49$ par mois, nous voulons permettre aux indépendants de rivaliser avec des systèmes qui ont coûté des millions à implanter dans de grandes chaînes.»

Le dirigeant estime que l'intégration de POSIOS dans l'équipe de LightSpeed permettra de faire prendre rapidement de l'expansion à la base de clientèle acquise par l'entreprise belge.

«Ils sont très forts en recherche et développement, mais ils étaient moins bons pour la commercialisation et c'est notre force.»

De la table à la cuisine

LightSpeed Restaurant permettra par exemple aux serveurs d'utiliser une tablette lors de la prise de commandes aux tables. La commande serait ensuite automatiquement répartie entre le bar et la cuisine, où le personnel pourrait au choix l'imprimer ou la faire apparaître sur un écran. Multilingue, le système peut accommoder les établissements où la langue parlée en cuisine diffère de celle entendue en salle à manger.

Le serveur pourrait aussi utiliser sa tablette pour présenter aux clients des photos de certains plats. Le système permet finalement la gestion de menus électroniques ou imprimés.

Selon M. Chauvet, il faudra toutefois attendre la fin de l'année pour que le produit soit compatible avec le module d'enregistrement des ventes (MEV) imposé par Revenu Québec. D'ici là, il sera offert partout ailleurs qu'au Québec.

250 employés

Avec l'acquisition de POSIOS, LightSpeed compte maintenant environ 250 employés, selon M. Chauvet. Il y a un mois, à la mi-septembre, elle annonçait la conclusion d'une ronde de financement de 35 millions de dollars provenant d'iNovia Capital et du fonds américain Accel Partners. Elle avait aussi obtenu 30 millions en 2012.