JPMorgan Chase, la première banque américaine en termes d'actifs, a indiqué jeudi qu'elle coopérait avec les forces de l'ordre pour déterminer l'ampleur d'une cyberattaque ayant affecté plusieurs institutions financières du pays.

Elle assure toutefois ne pas avoir détecté de niveaux de fraude inhabituels à ce stade.

La police fédérale (FBI) a indiqué mercredi soir qu'elle travaillait «avec les services secrets américains pour déterminer l'ampleur des cyberattaques récemment signalées contre plusieurs institutions financières américaines».

D'après des sources proches du dossier, il n'y aurait pas de signe d'intrusion chez deux grandes banques new-yorkaises, Goldman Sachs et Citigroup.

Le FBI de New York n'a pas voulu donner davantage de détails, mais des médias américains écrivent qu'entre deux et cinq banques pourraient avoir été visées dans des attaques coordonnées, ayant permis de voler plusieurs gigaoctets de données sensibles.

L'agence Bloomberg avait indiqué mercredi, en citant des sources proches de l'enquête, que la sophistication de l'attaque laisse penser qu'elle est appuyée par un gouvernement, et qu'une implication de la Russie n'est pas exclue.

Ce pays est actuellement ciblé par des sanctions économiques des pays occidentaux en raison de la crise ukrainienne.

Plusieurs grandes entreprises américaines ont été victimes de cyberattaques importantes ces derniers mois, mais dans plusieurs cas c'est de Chine que les pirates étaient suspectés d'être originaires.