Les Canadiens sont de plus en plus nombreux à privilégier la lecture des journaux sur un support numérique au détriment du papier et la fidélité des lecteurs reste forte pour la consommation des informations écrites, selon une étude publiée mercredi.

«Chaque jour, près de la moitié des adultes de moins de 50 ans» lisent un journal à partir d'une tablette, d'un téléphone intelligent ou d'un ordinateur, a indiqué NADbank, institut de recherche sur la presse.

Globalement, les Canadiens sont assidus pour la lecture des journaux. Ils sont près de 16 millions, soit 3 personnes de plus de 18 ans sur 4, à lire chaque semaine les journaux et l'érosion du lectorat papier «est compensée par la croissance du lectorat en ligne», a indiqué Anne Crassweller, présidente de NADbank.

L'explosion du marché des tablettes explique largement ce déplacement du lectorat du papier vers le numérique.

«La véritable croissance dans le lectorat mobile est arrivée avec l'avènement des tablettes» et si «les adultes plus âgés sont principalement des utilisateurs d'ordinateurs de bureau (...) les tablettes les remplaceront bientôt comme l'appareil numérique de tous les jours», selon Mme Crassweller.

Cette tendance est illustrée par le succès de l'application dédiée aux tablettes du quotidien La Presse. Lancée il y a tout juste un an uniquement sur iPad, l'application gratuite La Presse+ a lancé mercredi sa version Android qui lui ouvre le marché d'une plus large gamme de tablettes dans le monde.

La semaine dernière Guy Crevier, PDG du groupe Gesca propriétaire de La Presse, a revendiqué 450 000 applications chargées avec des taux de consultation plus importants que d'autres sites d'information. Cependant, le relais des recettes de publicités n'est pas assuré même si, selon M. Crevier, «les revenus publicitaires en provenance de La Presse+ représentent déjà plus de 30% de l'ensemble des revenus publicitaires de La Presse».