La croissance a encore ralenti au troisième trimestre sur le marché mondial des tablettes informatiques, toujours plus fragmenté et où les parts de l'iPad d'Apple n'ont jamais été aussi basses, selon des estimations du cabinet de recherche IDC.

Au total 47,6 millions de tablettes ont été vendues dans le monde au troisième trimestre, soit une progression de 36,7% sur un an. La hausse atteignait encore 59,6% au deuxième trimestre et 142,4% au premier.

Apple reste numéro un sur ce marché qu'il avait créé en lançant l'iPad en 2010. Avec seulement 14,1 millions d'unités vendues, sa part de marché tombe toutefois à 29,6%, «sa part la plus basse à cette date», selon IDC. Elle était encore de 32,4% au deuxième trimestre et de 40,2% il y a un an.

Le numéro deux, le Sud-Coréen Samsung, continue en revanche de progresser avec 9,7 millions de tablettes vendues et 20,4% du marché au troisième trimestre, contre 18% au deuxième et 12,4% il y a un an.

IDC impute le ralentissement de la croissance d'Apple à l'absence de nouveaux iPad ces deux derniers trimestres. «Toutefois, avec le nouvel iPad Air le 1er novembre et l'iPad mini rafraîchi avec un (écran) retina prévu plus tard en novembre, IDC s'attend à ce qu'Apple ait une croissance robuste de ses ventes au quatrième trimestre», assure-t-il.

Le Taïwanais Asus, qui fabrique la Nexus 7 de Google, arrive en troisième position avec 7,4% du marché, suivi par le chinois Lenovo (4,8%) et un autre taïwanais, Acer (2,5%).

IDC note que plus d'un tiers (35,3%) des ventes de tablettes sont désormais réalisées par des fabricants en dehors de son «top 5». Parmi eux figurent des grands noms comme Amazon, Microsoft, HP ou Dell, mais aussi des fabricants moins connus vendant souvent des produits sans marque «à ultra bas prix» utilisant le système d'exploitation de Google, Android, dont Samsung est aussi un représentant.

«La croissance d'Android dans les tablettes a été étourdissante, mais les ventes à elles seules ne garantiront pas le succès à long terme», prévient Tom Mainelli, un analyste d'IDC, qui relève que beaucoup de ces produits bas de gamme «utilisent des composants bon marché et des versions d'Android non approuvées par Google, ce qui peut provoquer l'insatisfaction des consommateurs, un usage limité, et peu d'engagement dans l'écosystème» Android.