La Maison Blanche a promis mardi des «discussions directes et franches» sur la cybersécurité entre le président Barack Obama et son homologue chinois Xi Jinping, lors de leur sommet informel cette semaine en Californie.

La sécurité informatique -- et en particulier les vols massifs de données gouvernementales ou privées américaines, attribués par Washington à des pirates opérant depuis la Chine --, est récemment devenue un sujet de contentieux entre les deux pays. Pékin s'est défendu d'être à l'origine de telles opérations.

«Nous pensons qu'il est nécessaire d'avoir des discussions directes et franches sur la cybersécurité avec d'autres pays, notamment la Chine», a déclaré un haut responsable de la Maison Blanche lors d'une conférence téléphonique, trois jours avant une rencontre entre MM. Obama et Xi près de Palm Springs, à 160 km à l'est de Los Angeles.

Dimanche dernier, la Maison-Blanche a confirmé que les deux pays s'étaient mis d'accord pour instituer dès juillet des rencontres régulières de haut niveau sur la cybersécurité et l'espionnage commercial, et pour mettre en place des règles de conduite communes.

«Nous pensons que tous les pays doivent respecter des règles internationales et établir un code de conduite en matière de cybersécurité», a remarqué le responsable qui s'exprimait sous couvert d'anonymat. Pour lui, «il s'agit de prendre des mesures face aux actes commis depuis votre territoire».

De son côté, l'ambassadeur de Chine aux États-Unis, Cui Tiankai, a affirmé dans un entretien accordé au journal «Foreign Affairs» et diffusé mardi que son pays était lui aussi victime de telles intrusions, et rejeté l'idée qu'elles soient soutenues par son gouvernement.

«Un nombre énorme d'ordinateurs chinois, d'entreprises chinoises et d'administrations gouvernementales chinoises ont ils aussi été attaqués par des pirates», a-t-il assuré.

«Si nous suivons ces attaques à la trace, peut-être que certaines d'entre elles, ou la plupart d'entre elles, viendraient des États-Unis. Mais nous ne sommes pas en mesure de conclure que ces attaques sont dirigées ou soutenues par le gouvernement américain. Dire cela ne serait pas très responsable», a ajouté M. Cui.