Tim Cook, le dirigeant d'Apple a déclaré mardi que son groupe se montrait «incroyablement intéressé» par les possibilités des gadgets informatiques que l'on peut porter sur soi, notamment au poignet.

Lors d'une conférence dans la Silicon Valley, le patron du groupe californien, répondant à deux journalistes du site All Things D, organisateur de cet événement annuel, a estimé que le secteur des gadgets portables, en général, était digne de grand intérêt.

Les lunettes interactives de Google, qui n'existent aujourd'hui qu'à l'état de prototype et ont un prix annoncé de 1500 dollars, ne seront «probablement pas un marché de masse», a jugé M. Cook. «Je ne connais pas beaucoup de gens qui portent (des lunettes) alors qu'ils n'en ont pas besoin», a-t-il relevé. «Je porte des lunettes parce que je dois le faire, sinon je ne vois rien», a-t-il ajouté.

«Le poignet est intéressant», a-t-il en revanche estimé, même si «on doit encore convaincre les gens que cela vaut le coup de porter (ce style l'appareil): la plupart des jeunes gens ne portent pas de montre».

Il n'a pas voulu dire si Apple emboîterait ou non le pas de Google dans ce domaine. Mais il a cité en exemple de «bon» produit un bracelet fait par Nike pour mesurer l'activité physique et fonctionnant avec une application vendue sur le magasin en ligne d'Apple, AppStore.

Selon des rumeurs récurrentes, Apple aurait justement un tel projet de montre, dit iWatch, une montre «intelligente». M. Cook n'a pas confirmé mais assuré que son groupe avait «plusieurs» projets susceptibles de «changer les règles du jeux» sur le marché de l'informatique.

Il a aussi estimé que «des tonnes d'entreprises» allaient se disputer ce secteur des accessoires informatisés.

Google a présenté des prototypes de ses lunettes capables de se connecter à internet et équipées d'une caméra et d'un micro lors d'une conférence de développeurs plus tôt dans le mois. Mais ces lunettes futuristes ne seront pas commercialisées cette année, comme annoncé initialement.

Interrogé sur les déboires d'Apple, avec notamment une action en baisse, une stratégie fiscale sur la sellette et une concurrence féroce de Samsung devenu numéro un des ventes de téléphones intelligents, Tim Cook a répondu n'être «absolument pas» en danger. «Nous avons toujours eu des rivaux. Nous nous sommes toujours adaptés».

M. Cook a une nouvelle fois reconnu que le cours de l'action Apple, toujours située à 37% en-dessous de son sommet historique de 702,10 dollars en septembre, était «frustrant». Mais le groupe n'est «absolument pas» en difficulté face à son rival sud-coréen Samsung, qui vend plus de smartphones que lui, a-t-il affirmé.

Le patron d'Apple a par ailleurs indiqué avoir refusé de passer un accord dans une affaire de cartel illégal sur le prix des livres électroniques pour laquelle le groupe comparaîtra la semaine prochaine devant la justice américaine. «Nous n'avons rien fait de mal», a-t-il affirmé, «nous allons nous battre».