Les autorités américaines enquêtent sur Microsoft et certains de ses partenaires qui auraient corrompu des responsables gouvernementaux en Chine, en Italie et en Roumanie pour obtenir des contrats, affirme mercredi le Wall Street Journal.

«Nous prenons au sérieux toutes les accusations portées à notre attention, et nous coopérons totalement avec toutes les enquêtes gouvernementales», a réagi John Frank, vice-président en charge des questions juridiques chez Microsoft, dans un message publié sur le blogue officiel du groupe.

«Les sujets évoqués dans le Wall Street Journal sont importants, et il est approprié qu'à la fois Microsoft et le gouvernement les examinent», a-t-il ajouté, sans toutefois confirmer explicitement qu'une enquête était déjà en cours.

D'après le quotidien économique, qui cite des sources proches du dossier, l'enquête menée par le gendarme boursier américain (SEC) et le département de la Justice (DoJ) en serait encore à un stade préliminaire.

Elle ferait suite notamment à des accusations de pots-de-vin formulées par un ancien représentant de Microsoft en Chine. Les autorités n'ont toutefois pas accusé formellement Microsoft ou ses associés pour l'instant, ajoute le Wall Street Journal.

La SEC n'a pas voulu faire de commentaire, et le DoJ n'a pas donné suite immédiatement aux sollicitations de l'AFP.

Tout en indiquant que Microsoft ne peut «pas faire de commentaire sur des enquêtes en cours», M. Frank souligne que «dans une entreprise de notre taille, des accusations de cette nature sont faites de temps en temps».

Il reconnaît que «dans une communauté de 98 000 personnes et 640 000 partenaires, il n'est pas possible de dire qu'il n'y aura jamais d'actes répréhensibles», mais réaffirme l'engagement du groupe à prendre des mesures pour prévenir et sanctionner de tels agissements.