L'ordinateur personnel traditionnel qu'on avait déclaré mort avec l'arrivée des téléphones intelligents et des tablettes va tenir le coup en terme d'usages, même si le nombre d'unités vendues restera en baisse, selon les prédictions du cabinet Deloitte pour l'année 2013.

«Le PC traditionnel n'est pas mort», estime Deloitte.

Le directeur du centre de recherche mondial du cabinet, Duncan Stewart a mis en avant lors d'une conférence de presse son «hégémonie durable (...) malgré des ventes inférieures à celles des smart devices».

Les ventes de PC dans le monde ont reculé de 3,5% en 2012, à 352,7 millions, selon des estimations du cabinet de recherche Gartner.

Pourtant, «plus de 80% des données en circulation sur internet continueront d'être générées par des ordinateurs personnels traditionnels, de bureau ou portables», souligne l'étude annuelle de Deloitte sur les perspectives du secteur des technologies, médias et télécommunications.

Cette année encore, plus de 70% du temps passé sur un appareil électronique (PC, téléphones intelligents et tablettes) le sera sur un ordinateur personnel, ajoute encore cette étude.

Si l'usage des tablettes peut être très satisfaisant pour les loisirs (jeux, vidéo, surf sur internet), pour le travail «on a besoin d'un clavier», a fait valoir Duncan Stewart.

Autre argument, dans les pays développés, les consommateurs ont souvent les moyens d'avoir pluieurs équipements dont au moins un PC, auquel s'ajoutent souvent un téléphone intelligent voire une tablette, par contre dans les pays en développement, s'il faut choisir, le consommateur optera, pour le même prix, pour l'outil le plus complet, c'est à dire le PC.

«Parmi les 1,5 milliards d'ordinateurs personnels en circulation dans les pays développés actuellement, nombreux sont ceux qui appartiennent à des entreprises et à des consommateurs qui ont les moyens de s'équiper également d'un téléphone intelligent, voire d'un tablette», selon le cabinet spécialisé.

«En revanche, cela ne sera vraisemblablement pas le cas du milliard de personnes qui souhaiteront accéder à internet à l'avenir. Pour des raisons économiques, la plupart choisiront un, voire deux appareils, mais pas trois», souligne Deloitte.