La société américaine Deep Space Industries a annoncé mardi le lancement à partir de 2015 d'une flotte de sondes pour prospecter et exploiter les minerais et autres ressources contenus dans des astéroïdes croisant à proximité de la Terre.

«Utiliser les ressources se trouvant dans l'espace est la seule façon de pouvoir assurer un développement spatial durable», estime le PDG de l'entreprise, David Gump.

«On découvre plus de 900 nouveaux astéroïdes passant près de la Terre chaque année et ces objets célestes peuvent être aussi importants pour les activités spatiales de ce siècle que l'ont été les gisements de minerais de fer du Minnesota pour l'industrie automobile de Detroit au XXe siècle», explique-t-il dans un communiqué.

Deep Space Industries commencera à évaluer des cibles potentiellement prometteuses pour l'exploitation minière avec des petits engins spatiaux de 25 kilos appelés «FireFlies» dont le premier devrait être lancé en 2015 pour des missions de deux à six mois.

La société, en quête de clients et d'investisseurs, travaille avec la Nasa et d'autres firmes et organisations pour identifier les astéroïdes représentant les cibles les plus prometteuses.

Ces sondes seront économiques, affirme Deep Space Industries, expliquant qu'elles seront fabriquées à partir d'éléments de satellite miniaturisés à bas coûts, les «cube-satellites», et seront lancées à faible prix à bord de lanceurs transportant déjà de gros satellites de communications.

«Nous pouvons faire des sondes spatiales de petite taille étonnantes et à bas coûts et plus rapidement que jamais avant», explique le président de la société, Rick Tumlinson.

À partir de 2016, la firme commencera à lancer des sondes plus lourdes de 32 kilos, les «DragonFly», capables d'atteindre un astéroïde et de rapporter sur la Terre des échantillons de 27 à 68 kilos lors de périple allant de deux à quatre ans selon la cible.

Deep Space est la deuxième société à se lancer dans la prospection et l'exploitation minière des astéroïdes après Planetary Resources lancée en avril 2012 par le PDG de Google, Larry Page et le cinéaste James Cameron.