Walmart, la plus grande chaîne de détail du continent a annoncé plus tôt cette semaine qu'elle comptait retirer de ses tablettes la liseuse Kindle, d'Amazon, préférant concentrer son énergie sur la tablette iPad, d'Apple.

C'est probablement un signe des temps: Walmart tente de mousser ses ventes en magasin, mais aussi sur internet, tandis qu'Amazon se sert des plus récentes versions de sa Kindle, les Fire et Fire HD, afin de vendre à distance des produits et services qui vont bien au-delà des livres imprimés et numériques.

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«Nous avons pris la décision de ne plus vendre de tablettes et de liseuses Amazon au-delà de notre inventaire actuel, incluant les modèles existants et ceux à venir», a résumé la direction de Walmart dans une note à ses employés, mercredi dernier.

La marge de profit serait aussi moins élevée sur les plus récents modèles, laissant moins de sous dans les poches de détaillants qu'un produit plus coûteux à la marge plus large.

Apple, notamment, est reconnu pour la marge de profit particulièrement élevée de ses produits électroniques.

Ça se corse donc pour Amazon dans le secteur du détail. Target, le principal rival de Walmart qui s'installera progressivement au Canada au fil des prochains mois, ne vend pas de Kindle non plus.

Difficile à dire si le géant de la vente en ligne comptait réellement sur les grandes chaînes pour vendre son produit: les analystes s'entendent pour dire qu'elles auraient dû cesser de vendre le Kindle il y a longtemps de cela, puisqu'elles représentent un concurrent potentiel déguisé en tablette électronique.

Selon Amazon, la Kindle compte pour 22 pour cent du marché américain des tablettes, ce qui en fait un des modèles les plus vendus avec l'iPad et la Galaxy Tab, de Samsung (que Walmart vend également).

Les prochains mois indiqueront l'effet de ce retrait des tablettes, tandis que continuent les rumeurs de la vente d'un téléphone intelligent également signé Amazon.