Les fabricants asiatiques d'écrans plats à cristaux liquides (LCD) LG, Au Optronics et Toshiba vont payer collectivement 571 millions de dollars pour mettre fin à des poursuites de l'État de New York qui les accusait d'entente sur les prix, dernière étape en date d'une lutte au long cours contre ce cartel.

Le ministre de la Justice de New York, Eric Schneiderman, a annoncé jeudi un «accord à l'amiable avec trois groupes majeurs de technologies qui étaient accusés d'avoir gonflé les prix des écrans à cristaux liquides de télévisions et ordinateurs», d'après un communiqué.

Les groupes participant à cet accord, dernière étape d'une lutte internationale contre un cartel plus large de fabricants d'écrans LCD, vont s'acquitter de 543,5 millions pour mettre fin aux plaintes qui les accusaient de nuire à la concurrence sur les prix.

La procédure menée par l'État de New York représentait au total huit États américains.

Parallèlement, deux des groupes ont accepté de payer «27,5 millions d'amendes et pénalités aux États et de s'engager dans un programme d'adhésion aux règles de la conccurence», ajoute le communiqué.

Début juillet, le géant japonais de l'électronique Toshiba avait été condamné à payer une amende de 87 millions de dollars pour les mêmes raisons en Californie, mais avait ajouté qu'il espérait échapper à son paiement, niant les accusations d'entente sur les prix portées contre lui.

AU Optronics, plus grand fabricant taïwanais d'écrans LCD, avait de son côté déjà été reconnu en mars coupable d'une entente illicite sur les prix lui ayant permis d'engranger plus d'un milliard de dollars de gains illicites.

La Commission européenne avait infligé fin 2010 une amende collective de 649 millions d'euros à six entreprises (dont le sud-coréen LG et AU Optronics) pour avoir constitué un cartel illégal dans les écrans LCD.