Le géant finlandais des téléphones mobiles Nokia a admis jeudi qu'une partie de ses problèmes étaient dus à son manque d'anticipation des bouleversements du secteur.

«Il y a un an et demi, nous aurions pu agir différemment, si nous avions su que ce secteur évoluait si rapidement», a reconnu le directeur général de Nokia, Stephen Elop au quotidien national Aamulehti.

De la mauvaise lecture par Nokia des données du marché, M. Elop a cité l'exemple de «la chute des prix des téléphones Android (Google) en Chine».

«C'est arrivé si vite que la situation de Nokia est devenue maintenant difficile, mais nous continuons à affiner notre stratégie», a-t-il déclaré.

Nokia a récemment perdu la place de numéro un mondial, qu'il tenait depuis 14 ans alors qu'il tente de survivre aux rapides bouleversements du marché des smartphones, où s'exerce notamment l'âpre concurrence des Blackberry de RiM, iPhone d'Apple et Android de Google.

La société s'est lancée dans un vaste plan de restructuration il y a 18 mois et s'est engagé dans une transition technologique pour remplacer son système d'exploitation maison Symbian à la faveur d'un partenariat avec Microsoft.

Ce partenariat a donné naissance à la ligne de smartphones Lumia qui doit permettre à Nokia de rivaliser avec les géants du marché.

Pourtant l'annonce lundi par Microsoft que sa nouvelle plateforme Windows 8 serait incompatible avec le smartphone Lumia 900, son dernier produit phare, a porté un nouveau coup au groupe finlandais dont l'action a dégringolé de près de 10% dans la foulée.

Nokia a annoncé de nouvelles mesures de restructuration il y a deux semaines avec la suppression de 10 000 emplois s'ajoutant à 12 000 déjà prévues.