Une médiation judiciaire a permis de clore le litige entre Google et des associations antiracistes qui exigeaient que le moteur de recherche ne puisse plus associer automatiquement le mot «juif» aux noms faisant l'objet de requêtes, ont annoncé mercredi les deux parties.

Aucune précision n'a été donnée sur les contours de cet accord, la médiation ordonnée en mai par le tribunal de grande instance de Paris ayant été secrète.

Les associations se sont formellement désistées mercredi matin de leur action en justice lors d'une audience devant la juge des référés du TGI de Paris Martine Provost-Lopin.

Ce désistement a été accepté par Google, a constaté l'AFP.Au centre du contentieux se trouvait la fonctionnalité Google Autocomplete ou saisie semi-automatique, qui permet de proposer à l'internaute, quand il entre une requête dans la barre de recherche Google, d'autres demandes sur la base notamment des requêtes faites par d'autres internautes, ce qui simplifie les recherches.

Six organisations antiracistes affirmaient que les utilisateurs de Google étaient «quotidiennement confrontés à l'association non sollicitée et quasi systématique du terme juif avec les patronymes des personnes les plus en vue dans le monde de la politique, des médias ou des affaires».

Ce faisant, Google Autocomplete enfreint la loi réprimant la constitution de fichiers ethniques, dénonçaient l'Union des étudiants juifs de France, J'accuse!-action internationale pour la justice, SOS Racisme, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap), la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) et Mémoire 2000.