Apple a déjà annoncé des projets de dividendes afin de remettre une partie de ses profits à ses actionnaires, mais l'hypothèse selon laquelle le fabricant de produits informatiques pourrait ouvrir sa propre institution bancaire continue de séduire des consommateurs américains et européens, révèle étude à ce sujet.

La mise en place d'une «iBanque» est une idée qui circule depuis quelques années déjà dans la blogosphère liée à la Silicon Valley et au milieu financier qui gravite autour du secteur technologique. Avec ses quelque 97 milliards de dollars US en poche, Apple aurait effectivement les moyens de se lancer à fond dans la finance personnelle tout azimut.

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La firme de marketing anglaise KAE a pris la chose au sérieux, a sondé 5092 internautes répartis en Angleterre et aux États-Unis et a découvert que si jamais Apple se lançait effectivement dans les services bancaires, 10 % des répondants seraient prêts à utiliser ces services sur-le-champ.

Des propriétaires de produits Apple sondés, 43 % iraient même jusqu'à troquer leur institution bancaire actuelle pour une éventuelle iBanque, la plupart affirmant avoir suffisamment confiance en la marque Apple pour lui confier ses économies. Les grands perdants seraient les grands groupes bancaires: Bank of America, Lloyds, Barclays et JP Morgan Chase perdraient le plus de clients, selon ce sondage.

«La force de la stratégie d'Apple est qu'elle est parvenue à réécrire les règles du jeu de la concurrence de son industrie», explique Lee Powney, directeur commercial pour l'agence KAE. «Notre étude indique que ses clients pensent qu'Apple peut corriger ce qu'ils perçoivent comme un tort, même dans des secteurs où sa marque n'est pas reconnue. Ça en fait un animal très menaçant pour une foule d'industries.»

Malgré ces statistiques encourageantes et un croisement de plus en plus fort entre la technologie grand public et les services bancaires, Powney estime que les chances qu'Apple se lance dans le secteur bancaire sont plutôt minces.

À moins que la société californienne ne compte redéfinir la façon de faire des affaires dans ce secteur. «Ce serait très anti-Apple de simplement vouloir percer un nouveau marché», dit-il.

Le défi pourrait aussi être de taille pour ses éventuels clients : Apple ayant tendance à faire les choses à sa façon, on imagine très facilement une iBanque où les services financiers ne seraient pas compatibles avec la plupart des places boursières actuelles, où l'hypothèque ne serait pas transférable et où les guichets n'accepteraient que leurs propres cartes débit...

Source: KAE Marketing