Chaque semaine apporte son lot de rumeurs sur les prochains produits qu'Apple dévoilera. Mais depuis peu, les piètres conditions de travail de ceux qui fabriquent ces objets font parler presque autant, de quoi assurer une publicité moins enviable à l'entreprise.

Au coeur du sujet: les conditions de travail des employés en Chine de Foxconn, sous-traitant le plus notoire d'Apple. C'est dans une usine de Shenzhen que sont fabriqués les produits phare de la marque, dont l'iPhone et l'iPad.

À la fin du mois de janvier, le New York Times a décrit le «coût humain» d'un iPad, au terme d'une enquête sur les conditions de travail des employés chinois qui fabriquent la tablette. Apple a été décrit comme un client exigeant auprès de ses fournisseurs chinois, qui fait peu de cas des employés blessés. Un an plus tôt, le magazine technologique Wired avait fait sensiblement le même constat.

Pour répondre aux critiques, Apple a annoncé en janvier qu'il allait ouvrir les usines de ses fournisseurs à la Fair Labor Association, une association indépendante de défense des ouvriers. Celle-ci a été payée par Apple pour mener des inspections et interviewer 35 000 employés. Elle publiera un rapport en mars.

Afin de marquer le coup, Apple a invité un journaliste de la chaîne américaine ABC à visiter les usines de Foxconn. Mardi, de rares images de la chaîne de production des produits Apple ont été montrées à heure de grande écoute.

Ceux qui l'ignoraient encore ont appris que les conditions de travail dans ces usines sont pour le moins difficiles: quarts de travail de 12 heures, salaire horaire de 1,78$, gestes répétitifs.

«Savoir d'où [ces appareils] proviennent change toute mon expérience», affirme dans le reportage l'animateur de Nightline, Bill Weir.

Apple l'a bien compris. Au cours des derniers mois, la société californienne a multiplié les inspections dans les usines de ses sous-traitants et publié pour la première fois la liste complète de ses fournisseurs.

«Les inspections en cours sont sans précédent dans l'industrie électronique, à la fois par leur ampleur et par leur portée», a déclaré Apple il y a deux semaines.

Selon une déléguée de la Fair Labor Association, Apple est en train de vivre son «moment Nike», en référence aux critiques qu'a essuyées cette entreprise dans les années 90, quand faisaient régulièrement surface dans les médias les ateliers de misère où étaient fabriqués ses vêtements.

«Nike n'était pas le pire et c'est probablement la même chose avec Apple. Ils ne sont pas nécessairement pires que les autres. On assiste juste à une escalade de publicité négative», a dit Ines Kaempfer au réseau ABC.

Comme Apple le fait aujourd'hui, Nike a publié en 2005 la liste complète de ses usines et annoncé qu'elle allait les faire inspecter plus fréquemment.

Société hautement admirée, Apple porte la responsabilité de presque toute une industrie. L'entreprise de Steve Jobs est loin d'être la seule à faire des affaires en Chine. Foxconn a comme clients ceux qui fabriquent la plupart des appareils électroniques qui équipent nos maisons, dont Sony, Microsoft, Intel, Dell et Nintendo.

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L'application de la semaine: Clear

Les appareils mobiles sont souvent sources de distraction. Pourquoi répondre à ses courriels du bureau quand on peut jouer à Angry Birds? L'application Clear rend agréable l'accomplissement de tâches, grâce à une interface très fluide. Il y a une petite satisfaction à voir une tâche accomplie figurer en bas de la liste, barrée d'un trait. Ça nous a encouragées à payer en avance un avis d'imposition, c'est tout dire... 1$ pour iOS.

Le jeu de la semaine: Monster Island

Monster Island s'inscrit dans la même gamme de jeu qu'Angry Birds. Dans ce jeu, le joueur est appelé à éliminer des bestioles bleues, aux grimaces menaçantes, avec des projectiles aux fonctions diverses. Mis à part les projectiles, l'utilisateur doit également penser à quelques éléments stratégiques pour parvenir à ses fins. Monster Island est offert gratuitement sur l'App Store.