Le gouvernement Harper accuse le Nouveau Parti démocratique (NPD) d'être à l'origine de la création d'un compte controversé sur Twitter, «Vikileaks», qui, depuis quelques jours, divulgue des détails croustillants sur la vie personnelle du ministre de la Sécurité publique, Vic Toews.

Manifestement embarrassé par tous les détails envoyés sur ce réseau social, le ministre Toews a demandé au président de la Chambre des communes, Andrew Scheer, de mener une enquête afin de déterminer le responsable de cette offensive sur Twitter.

Campagne virtuelle

Le ministre Toews a été la cible cette semaine d'une campagne virtuelle à la suite du dépôt aux Communes du projet de loi C-30, qui faciliterait la surveillance faite par les policiers des activités en ligne des internautes canadiens.

Une enquête menée par le quotidien Ottawa Citizen laisse croire que le compte Twitter derrière la publication d'informations sur la vie privée du ministre Toews, «Vikileaks», mènerait à la Chambre des communes.

Le journal a même pu déterminer que l'adresse IP du propriétaire du compte Twitter était liée à des modifications apportées à une encyclopédie en ligne qui pouvaient mener au Nouveau Parti démocratique.

»Jeux vicieux et obscènes»

Aux Communes, hier, le ministre des Affaires étrangères, John Baird, a accusé le NPD de se livrer à «des jeux vicieux et obscènes» aux dépens du ministre Toews et aux frais des contribuables, et il a exigé des autorités du parti que l'on trouve le «coupable».

Mais le NPD a rétorqué que l'adresse IP en question est publique, et que cette campagne pourrait provenir de n'importe quel individu travaillant sur la colline parlementaire. Heather Bradley, porte-parole du président de la Chambre des communes, a indiqué que le bureau se penchera sur la demande du ministre Toews.

Les documents liés au divorce de M. Toews étaient disponibles à la cour de Winnipeg. M. Toews a refusé de commenter les détails de cette affaire diffusés sur Twitter.

Avec La Presse Canadienne