À peine 2,5% des jeunes Américains âgés de 10 à 17 ans, soit une très faible minorité, ont diffusé l'an dernier sur internet ou via des MMS des photographies ou images à caractère sexuel, révèle une étude parue lundi dans la revue Pediatrics.

Sur les 1560 jeunes interrogés sur leurs pratiques relatives à ce type d'images, seul 1% affirme avoir posté des images susceptibles d'enfreindre la loi, en montrant notamment des parties intimes du corps.

«On entend beaucoup parler de cas de ce type quand l'école ou les parents s'en rendent compte et cela fait scandale, mais cela ne concerne qu'une très petite minorité de jeunes», affirme Kimberly Mitchell, professeur de psychologie au centre de recherches sur les crimes contre les enfants de l'Université du New Hampshire, qui a dirigé l'étude.

Une seconde étude, basée sur 675 cas traités par la police d'envois sur internet d'images à caractère sexuel, montre qu'un tiers des cas --quand ceux-ci sont aggravés par une tentative de chantage ou de harcèlement d'un jeune sur un autre-- donne lieu à une arrestation. Sans les éléments aggravants, le taux d'arrestation est de 18%.

Les jeunes ne sont fichés comme délinquants sexuels que si l'envoi d'images se double d'agression sexuelle.

Les deux études montrent que dans 90% des cas, les images ne sont reçues que par leur destinataire.