Apple a pour la première fois ouvert mercredi des discussions avec des groupes de défense de l'environnement chinois qui accusent les industriels travaillant pour le fabricant d'ordinateurs et de smartphones américain de pollution à grande échelle.

Apple a engagé les discussions avec cinq ONG qui avaient publié en août un rapport accusant des dizaines d'usines travaillant pour la marque à la pomme de polluer l'environnement, avec parfois de graves conséquences pour la santé.

L'un des militants écologistes chinois, Ma Jun, a qualifié l'ouverture de ces discussions de «pas en avant» tout en critiquant Apple pour son refus d'identifier ses fournisseurs en Chine.

«Ils considèrent que la pollution de ces 15 sociétés est un secret commercial. C'est pourquoi nous ne connaissons pas leurs noms et ne pouvons pas vérifier les mesures prises pour que la pollution diminue», a regretté M. Ma, qui dirige l'Institut des affaires publiques et environnementales.

Dans leur rapport, les organisations écologistes avaient notamment accusé les fournisseurs d'Apple de rejeter des substances toxiques nocives pour la santé des ouvriers et des riverains des usines.

Apple, dont les iPhone et les iPad connaissent un grand succès auprès des classes moyennes chinoises, s'est refusé à commenter directement la rencontre.

Apple a par le passé reconnu que deux usines en Chine, l'une appartenant au géant taïwanais de l'électronique Foxconn et l'autre à une autre société taïwanaise, WinTek, fabriquaient ses produits.

Cette reconnaissance est intervenue à la suite d'une série de suicides chez Foxconn et après une intoxication de 137 ouvriers de WinTek par une substance chimique, le N-hexane, utilisée pour nettoyer des écrans.

«Nous demandons à nos fournisseurs d'avoir des conditions de travail sûres, de traiter les ouvriers avec dignité et respect, et d'utiliser des procédés de fabrication écologiquement responsables, quels que soient les endroits où les produits d'Apple sont fabriqués», a déclaré une porte-parole d'Apple, Carolyn Wu.