Le PDG du groupe informatique américain Dell, Michael Dell, entend «profiter» du «joli cadeau» fait par son concurrent Hewlett-Packard, qui envisage de se retirer du secteur des ordinateurs.

HP a fait à Dell «un joli cadeau» et «nous allons en profiter pour gagner des parts de marché dans les PC mais aussi dans les serveurs, où HP reste pour l'instant le leader mondial et qui est en forte croissance, à la différence de la micro-informatique», affirme M. Dell dans un entretien aux Échos publié lundi sur le site du quotidien économique.

«Les effets seront rapidement visibles dans les chiffres de ventes. Les entreprises aiment s'équiper en serveurs et en ordinateurs auprès du même fournisseur», prédit M. Dell.

Le PDG de Dell ne «comprend pas» la décision de HP de retirer des PC et assure qu'il ne va «certainement pas changer de stratégie à cause d'un concurrent».

«Le PC n'est certainement pas mort. Cette année, il devrait encore se vendre 450 millions d'unités dans le monde», estime M. Dell.

«Dans la chaîne de valeur informatique, toutes les activités sont importantes et liées entre elles. C'est d'autant plus vrai à l'heure de l'informatique en nuage, où le matériel, les infrastructures, les logiciels et les services sont nécessairement intégrés», fait-il valoir.

«Les produits finaux comme les PC gardent un rôle très important dans notre offre technologique» et «d'un point de vue économique, le choix de laisser de côté les PC me semble très hasardeux», estime encore le patron de Dell.

Dell continuera aussi à se développer dans les services informatiques, rappelant que les contrats de Dell dans ce secteur «ont triplé en trois ans, à 15 milliards de dollars».

Dell continuera par ailleurs à faire des acquisitions, «à raison de 8 à 10 sociétés par an», avec «une préférence pour les cibles qui (...) permettent d'acquérir des technologies ayant déjà fait leurs preuves».

En Chine, il indique que son ambition «dans ce pays est de continuer à croître plus vite que le marché».

Le géant américain de l'informatique HP a annoncé le 18 août qu'il envisageait de se séparer de sa division d'ordinateurs pour mettre le cap désormais sur les logiciels et les services informatiques.