La Chine, régulièrement accusée par des pays occidentaux de cyberespionnage, a affirmé mardi avoir été la cible de près de 500 000 attaques informatiques l'an passé, dont la moitié provenant de l'étranger.

La plupart des cyberattaques ont pris la forme d'un cheval de Troie, logiciel d'apparence légitime conçu pour exécuter des actions à l'insu de l'utilisateur d'un terminal informatique, a indiqué l'agence Chine nouvelle en citant un rapport gouvernemental.

Près de 15% de ces programmes malins provenaient d'adresses IP localisées aux États-Unis et 8% en Inde, selon le rapport rédigé par l'organisme national chargé de la sécurité des réseaux informatiques chinois.

Ce rapport est rendu public quelques jours après qu'une société spécialisée en sécurité informatique, McAfee, a rapporté que plus de 70 organisations et gouvernements ont été victimes d'une vaste opération de cyberespionnage ces dernières années, des experts y voyant l'empreinte de la Chine.

Les États-Unis, l'Australie, l'Allemagne et d'autres pays occidentaux accusent depuis longtemps la Chine de se livrer à des cyberattaques contre des systèmes informatiques de gouvernements et d'entreprises à travers le monde.

La Chine répond invariablement en démentant catégoriquement ces accusations et en affirmant être elle-même victime d'attaques.

En 2010, le moteur de recherches américain Google avait affirmé que les comptes de messagerie Gmail de responsables américains, de dissidents chinois, de responsables militaires et de journalistes avaient été piratés depuis la Chine, qui compte désormais près d'un demi-milliard d'internautes.