L'éditeur américain de logiciels Oracle a révélé jeudi qu'il réclamait plusieurs milliards de dollars de dommages et intérêts à Google, qu'il poursuit depuis août 2010 en l'accusant de violer des brevets lui appartenant dans son système d'exploitation Android.

«Les demandes de dommages et intérêts d'Oracle dans cette affaire se comptent en milliards de dollars», a fait valoir Oracle dans une motion déposée au dossier jeudi, refusant que cette information soit gardée secrète comme l'a demandé Google.

«Les dommages que réclame Oracle sont fondés à la fois sur une méthodologie reconnue et de nombreuses preuves concrètes. Ils ne doivent pas être cachés à la vue du public», fait valoir Oracle.

Oracle, qui a acquis en janvier 2010 Sun Microsystems, l'inventeur du langage Java, demande à Google d'arrêter d'utiliser cette technologie et réclame le paiement de dommages et intérêts, considérant que «la ¨base¨ du système d'expoitation de l'Android consiste en des applications Java».

C'est selon Oracle très problématique car Android «est un concurrent du Java d'Oracle America comme système d'exploitation pour téléphones portables et autres appareils mobiles».

Selon Oracle, Google était au courant de la détention de ces brevets par Sun Microsystems, puisque le géant de l'internet a débauché des ingénieurs ayant travaillé sur Java il y a quelques années.

En octobre Google avait réclamé non seulement que la plainte d'Oracle soit classée, mais aussi qu'Oracle soit condamné aux dépens. Pour le groupe internet, les accusations d'Oracle sont invalidées par la «doctrine des mains sales», c'est à dire que ces accusations sont lancées alors même que le plaignant les sait infondées.