Un cobra égyptien échappé d'un zoo, la reine d'Angleterre se moquant des Français, un homme politique américain adepte des jurons ou encore un porte-parole du groupe pétrolier BP des plus maladroits, le site de microblogs Twitter voit fleurir les parodies en tout genre.        

«Je quitte Wall Street. Ces gens me donnent la chair de poule», écrit le soi-disant cobra qui s'est fait la belle la semaine dernière du zoo du Bronx, dans le nord de New York, sur le compte BronxZoosCobra.

Le serpent venimeux a été retrouvé jeudi dans l'enceinte du zoo, mais il avait eu le temps de faire les délices de ses fans en commentant ses pérégrinations dans New York. En quatre jours, le compte a réuni plus de 200 000 fans.

Le promoteur immobilier et milliardaire américain «Donald Trump songe à la présidentielle? Pas de problème, je m'en occupe, où se trouve la Tour Trump?», écrit le désormais célèbre cobra, capable de provoquer des morts foudroyantes.

Plus tard, il dit être «En haut de l'Empire State Building! Les gens tout en bas ressemblent à des petites souris. Délicieuses petites souris...».

Et pour ceux qui doutent de son identité, il explique comment un serpent peut diffuser des messages sur internet. «Beaucoup de personnes me demandent comment je peux envoyer des tweets sans ordinateur et sans avoir de doigts», écrit le reptile, avant d'ajouter: «Tu n'as jamais entendu parler des iPhone, du schnock?»

Parmi les nombreux fans du cobra, le maire de New York Michael Bloomberg. «Aujourd'hui, le président Barack Obama et moi-même avons visité le muséum d'Histoire Naturelle de New York. Nous avons vu une baleine de plus de 28 mètres de long, mais pas le BronxZoosCobra», écrivait-il mercredi sur son compte MikeBloomberg.

Mais il n'y a pas que les reptiles qui sont parodiés. De nombreux autres personnages plus ou moins célèbres, certains disposant à juste titre d'une poignée de fans seulement contre des dizaines de milliers pour d'autres, sont aussi raillés.

Parmi les succès, un compte usurpant l'identité de la reine d'Angleterre a attiré plus de 160 000 fans.

«Sarkozy au téléphone. Il a envoyé deux avions en Libye pour aider à l'évacuation. C'est bien de sa part d'envoyer toute l'aviation française!», écrit «Elizabeth II» sur le compte Queen-UK, où elle raille les hommes politiques britanniques et le mauvais temps si caractéristique de son pays.

Mais alors qu'elle reste impeccablement polie malgré un penchant pour le gin, ce n'est pas le cas, de l'autre côté de l'Atlantique, du prétendu ancien bras droit du président Barack Obama, Rahm Emanuel, élu en février maire de Chicago.

Quasiment tous les gazouillis diffusés sur le compte parodique (MayorEmanuel), suivi par quelques 50 000 personnes, étaient ponctués de jurons jusqu'à ce que son auteur le ferme au lendemain de l'élection de M. Emanuel (le vrai) à la mairie de Chicago.

Rahm Emanuel (RahmEmanuel) avait confessé être fan de son imitateur, même si son propre compte, bien moins haut en couleurs, attirait moins de personnes.

Mais un des comptes les plus réussis a été celui raillant les relations publiques du groupe pétrolier britannique BP après la gigantesque marée noire du golfe du Mexique en 2010.

«S'il vous plaît, NE ramassez PAS le brut que vous pourriez trouver sur les plages. Il appartient à British Petroleum et nous pourrions vous poursuivre en justice», écrit l'auteur du compte BPGlobalPR.

«Des milliers de personnes sont attaquées chaque année par des créatures marines. Nous, chez BP, nous travaillons à en réduire le nombre».