Le cochef de la direction de Research In Motion, Jim Balsillie, affirme que la mise en marché de sa tablette électronique, la PlayBook, pourrait constituer le «plus important développement» pour le géant de la technologie de Waterloo, en Ontario, depuis le lancement de son premier téléphone intelligent BlackBerry, en 1999.

Toutefois, les consommateurs sont-ils interessés, sont-ils disposés à lever les yeux de leur iPad ne serait-ce qu'une seconde pour donner une chance au nouvel appareil?

L'intérêt suscité par la PlayBook était palpable au moment de l'annonce du lancement de la tablette, en septembre, et les amateurs de technologie étaient généralement impressionnés par les caractéristiques promises par RIM.

Néanmoins, les spécialistes ont fini par se lasser à force d'attendre la sortie de la tablette, et ils n'ont pas hésité à critiquer la compagnie, lui reprochant de laisser traîner les choses.

Certains d'entre eux ont tout simplement renoncé lorsque Apple a dévoilé la deuxième version de sa iPad avec fracas, le 2 mars, seulement neuf jours avant sa mise en vente aux États-Unis.

Lorsque la date de lancement et le prix de la PlayBook ont finalement été annoncés, la semaine dernière, cela a été fait sans tambour ni trompette.

Research in Motion va sans aucun doute compter sur le soutien de consommateurs tels que Aret Mazmanyan, de Toronto, qui a vendu sa iPad de première génération - achetée l'an dernier, quelques jours à peine après son lancement - et a commandé une PlayBook.

«J'ai aimé l'iPad, je l'ai utilisée pendant un certain temps avant de réaliser qu'elle ne correspondait pas à mes besoins par rapport à la PlayBook, qui est plus petite. Elle (l'iPad) était extrêmement lourde, ce qui était un inconvénient pour la transporter partout, à moins d'avoir un petit sac avec soi - ce n'était pas l'idéal», a affirmé M. Mazmanyan, qui a l'habitude d'acheter les appareils technologiques dernier cri, avant de les vendre lorsque quelque chose de mieux apparaît sur le marché.

Mais bien qu'il ait commandé sans tarder sa PlayBook, M. Mazmanyan a dit ne pas être disposé à faire la queue pour mettre la main sur la tablette, contrairement aux fanatiques d'Apple qui n'ont pas hésité à passer la nuit dehors pour avoir le privilège d'être parmi les premiers à acheter la toute nouvelle iPad.