La nouvelle boutique virtuelle d'applications pour les ordinateurs Mac, le Mac App Store, n'intéressera pas tous les créateurs de logiciels vendant déjà une version pour Mac OS de leurs produits. En revanche, plusieurs concepteurs d'applications pour iPhone et iPad seront tentés par l'aventure, et le Québec n'échappe pas à cette tendance.

C'est le cas de la société montréalaise WhereCloud, qui voit là un prolongement logique de son marché, présentement exclusif aux iPhone et iPad. Il faut dire qu'il existe déjà plusieurs millions de propriétaires d'ordinateurs Mac compatibles avec cette nouvelle boutique d'applications, dont la mise en activation est prévue d'ici trois mois.

En prime, contrairement au iPad, où plusieurs se contentent des applications préinstallées par Apple, un Mac est souvent acheté pour une utilisation précise requérant de nouveaux logiciels.

En ce sens, on peut imaginer que le potentiel de ce nouveau marché est grand, pour ceux qui ont déjà créé des applications pour les produits mobiles d'Apple. «Il y a plusieurs rumeurs à propos de Mac OS 10.7 Lion, selon lesquelles Apple utilisera le même cadre de développement («UIKit») que celui utilisé pour les iPhone, iPod et iPad. Si c'est le cas, le transfert d'applications pour iPad vers Mac OS va faire plein de sens dès le premier jour», explique Martin Dufort, cofondateur de WhereCloud, qui a notamment créé des applications pour Twitter et pour le groupe Pages Jaunes.

Pas tous les logiciels sur le Mac App Store

M. Dufort demeure toutefois prudent, ajoutant que les règles d'approbation des applications sur le Mac App Store risquent de rebuter certains programmeurs informatiques habitués à la bonne vieille boîte contenant une copie de leur logiciel sur CD ou DVD.

L'approche de la boutique virtuelle d'Apple étant plus familière aux créateurs d'applications mobiles, ceux-ci n'y voient aucune objection, mais les sociétés habituées à vendre leurs logiciels au gros prix risquent de voir d'un mauvais oeil d'avoir à refiler 30 % de ce montant directement à Apple.

En fait, dans la blogosphère, plusieurs ont commencé à émettre leurs doutes sur l'intérêt de cet App Store auprès des éditeurs de logiciels traditionnels. Un exemple évident est celui de la suite graphique d'Adobe, Creative Suite, comprenant des logiciels comme Photoshop, Illustrator et Acrobat. Plusieurs doutent qu'Adobe, qui détaille sa suite logicielle à partir de 2000 $, soit heureuse d'en remettre 600 à Apple...

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