Oubliez les fonds de bouteilles, l'acné d'adolescent à 30 ans et les pantalons remontés jusqu'au front : les geeks et les geekettes ne sont plus ce qu'ils étaient.

Les sujets qui leur sont consacrés les démocratisent : en surfant sur le blogue Mashable, site de Pete Cashmore, on y retrouve sept liens, des «Geeky Resources», qui présentent tout ce qui est tendance, version 2.0.

Et c'est sans compter les gadgets et les accessoires. Le design saisissant de certains appareils, jumelé à la qualité, devient de plus en plus important. Apple l'a compris, en innovant avec son iPhone 4, son iPad et ses iPod Nano et Shuffle aux multiples couleurs. Les clés USB à l'effigie de personnages de Stars Wars, d'Hello Kitty ou de Master Chief, ainsi que les appareils-photos numériques munies de GPS et les écouteurs qui coupent le son ambiant le prouvent tout autant.

Être geek, c'est in?

Si ce l'est aujourd'hui, c'était tout le contraire il y a 25 ans, époque où le film, La revanche des tronches, faisait un tabac, affirme la geekette en goguette Gina Desjardins. «Le mot nerd suggérait une image négative du type qui parlait de choses incompréhensibles et qui avait un look douteux. En changeant pour le terme geek, on rend le qualificatif plus attrayant, puisqu'il élimine toute connotation négative. Il fait plus référence à quelqu'un de passionné», mentionne-t-elle.

Avec Internet qui devenait de plus en plus populaire, tout le monde avait besoin d'un ami qui s'y connaissait en informatique pour installer un logiciel ou autre composante. «Ce n'est plus weird. Un geek techno va entre autres rassurer un futur acheteur sur des décisions d'achat», poursuit Gina Desjardins.

Alors, être ou ne pas être geek? «Tu l'es ou tu ne l'es pas. Le but, c'est de ne pas faire semblant d'être geek pour être populaire. Devenir geek techno demande beaucoup d'investissement. Il faut que l'on sente qu'il s'agit d'une passion», souligne-t-elle.