Les consommateurs du monde semblent prêts à se laisser convaincre d'acheter des tablettes informatiques et des livres électroniques, qui pourraient devenir des objets très courants lorsque leur prix baissera, selon une nouvelle étude.

John Rose, qui dirige le secteur des médias au cabinet de consultants Boston Consulting Group (BCG), auteur de l'étude, a indiqué lundi à l'AFP que ces appareils étaient déjà «en train de devenir des produits de grande consommation»: 51% des personnes interrogées ayant déjà entendu parler de ces appareils prévoient de s'équiper dans l'année, et 73% d'ici trois ans.

«L'enquête suggère que les livres électroniques et les tablettes ne sont pas des produits réservés aux technophiles, mais pourraient devenir les baladeurs MP3 de cette décennie. Les grands-mères se promèneront bientôt avec», assure M. Rose.

Elle révèle que les consommateurs ont encore des attentes de prix très inférieurs à l'offre actuelle, mais selon M. Rose, cela n'est pas inhabituel en début de phase d'adoption, et les fabricants vont probablement rendre leurs appareils meilleur marché «dans 12 à 18 mois».

Actuellement, les consommateurs américains interrogés sont prêts à payer de 100 à 150 dollars pour une tablette à usage unique, comme l'outil de lecture Kindle d'Amazon, et de 130 à 200 $ pour une tablette multi-usages comme l'iPad d'Apple. Les Français sont prêts à payer plus de 200 $ pour une tablette multi-usages.

Actuellement le Kindle, lancé en 2007, est vendu 259 $, et l'iPad, sorti le mois dernier aux États-Unis, de 499 à 829 $ hors taxes. En France, l'iPad se vendra à la fin du mois de 499 à 799 euros (TTC).

Mais pour M. Rose, «comme avec les autres appareils destinés à un marché de masse, les prix vont baisser, ils le font toujours».

L'enquête révèle que 84% des consommateurs du monde interrogés souhaitent qu'une tablette leur permette de surfer sur internet, 81% veulent pouvoir y faire leur courrier électronique - en plus des fonctions plus strictes de consommation de médias (vidéo, musique, jeux...).

«Certains utiliseront ces appareils au lieu des ordinateurs - pas les gens qui ont besoin de la puissance nécessaire pour faire des tableaux, mais les gens qui veulent naviguer à l'occasion sur internet et faire leur courrier», a prédit M. Rose.

L'étude de BCG est basée sur une enquête menée par l'institut Research Now en mars auprès de 12 717 personnes dans 14 pays, dont les États-Unis, huit pays européens et cinq pays asiatiques, dont certaines des plus grandes villes d'Inde et de Chine (New Delhi, Bombay, Pékin, Shanghaï, entre autres).