Les participants au sommet mondial sur la cybersécurité de Dallas ont appelé à une coopération accrue entre les secteurs privé et public et réclamé davantage de moyens pour débusquer les pirates informatiques qui menacent internet.

«Nous faisons face à un environnement incroyablement menaçant», a prévenu le sous-secrétaire adjoint américain à la Sécurité intérieure, Philip Reitinger, à l'ouverture lundi du sommet sur la cybersécurité (Worldwide Cybersecurity Summit).

«Si nous baissons notre garde une seconde, nous le paierons cher», a-t-il ajouté, appelant à ne pas se contenter de «pansements», mais à exercer une vigilance permanente. «Nous avons besoin à la fois d'un partenariat public-privé et de technologies de pointe», a-t-il dit.

À «menace mondiale», «réponse mondiale», a pour sa part estimé Udo Helmbrecht, directeur de l'Enisa, l'agence de l'Union européenne chargée de la sécurité informatique. «Il est de la responsabilité des gouvernements d'élaborer un cadre légal» pour instaurer la paix dans le cyber-espace.

Organisé par l'EastWest Institute (EWI), un groupe de réflexion sans affiliation politique, le sommet rassemble 400 responsables gouvernementaux, cadres d'entreprises et experts du monde entier pour trois jours de débats sur les moyens de protéger les infrastructures numériques mondiales.

L'un des défis de la cybersécurité consiste à identifier les pirates informatiques, ont relevé les participants.

«Il existe un nombre énorme de dangereux individus qui sont en mesure d'être complètement anonymes» sur internet, a souligné le patron du constructeur informatique américain Dell, Michael Dell.

Une des clefs du problème réside dans la coopération entre les secteurs privé et publique, a-t-il ajouté: «Nous avons besoin que tout le monde soit impliqué dans cette affaire».

Sans désigner spécifiquement de pays, M. Dell a prévenu que les «pays qui ne s'occuperont pas sérieusement de ces problèmes pourraient finir par devenir des lieux moins accueillants pour faire des affaires».