Il y a peu de risques que Microsoft cesse de vendre son logiciel Word dans les magasins d'ici le 11 janvier. En fait, l'entreprise de Redmond avait déjà prévu un plan B.

Microsoft, de Redmond, dans l'État de Washington, a jusqu'au 11 janvier prochain pour modifier Word ou cesser de le vendre, selon une décision rendue hier par une cour d'appel américaine à Washington. Word fait partie du logiciel Office, de Microsoft, et il est utilisé par plus de 500 millions de personnes dans le monde.

Le tribunal de Washington a maintenu une peine dont le montant atteint maintenant 290 millions US à la suite d'une poursuite intentée par I4i, société privée de Toronto. Le différend porte sur une invention liée à la personnalisation du langage de balisage extensible (XML), qui est une manière d'encoder les données pour l'échange d'informations entre des programmes. Microsoft l'a qualifiée «d'obscure fonctionnalité».

Microsoft a indiqué qu'il avait commencé à effectuer les changements requis depuis qu'un premier juge s'est prononcé en août et «a mis les choses en mouvement pour ôter cette fonctionnalité peu utilisée dans nos produits», a fait savoir la société.

Un site de Microsoft propose déjà une mise à jour aux utilisateurs. Celle-ci désactive la fonctionalité XML.

«Cette mise à jour est requise aux États-Unis», écrit Microsoft en mettant l'accent sur le mot «requise».

Des exemplaires de Word 2007 et d'Office 2007 sans la fonctionnalité contestée pourront être mis en vente aux États-Unis d'ici le 11 janvier prochain et des «versions bêta de Microsoft Word 2010 et de Microsoft Office 2010, que l'on peut télécharger maintenant, ne contiennent pas la technologie couverte par l'injonction», a précisé Kevin Kutz, porte-parole de Microsoft.

Microsoft peut continuer à fournir du soutien technique aux utilisateurs actuels de Word. Mais la société ne peut pas informer les nouveaux utilisateurs qui achèteront Word après le délai fixé sur la manière de personnaliser l'éditeur XML ou vendre des copies de Word comprenant la technologie contestée, a précisé le tribunal.

Le fabricant de logiciels a fait savoir qu'il pourrait faire appel de la décision devant un autre tribunal (le Federal Circuit) ou même devant la Cour suprême des États-Unis.