Dans une exposition ouverte jusqu'en avril prochain, le musée londonien Victoria and Albert (V&A) décode les nouvelles technologies avec 35 oeuvres d'art interactives qui vont de roseaux rouges luminescents à un oeil mécanique géant.

«Decode: Digital Design Sensations» («Décoder: les sensations du design numérique») tente de rendre humain codes binaires et algorythmes par le truchement d'installations où le «ne pas toucher» n'a pas lieu d'être.

Des allées de roseaux artificiels surmontés de diodes électroluminescentes brillent et chantent au passage du visiteur; un arbre numérique dessiné sur un mur danse quand on s'approche; des «feuilles» mortes tombent au sol et fuient les pas du marcheur...

Plus loin, un oeil mécanique suit le regard du visiteur, clignant une seconde après lui. L'auteur de cette oeuvre, Golan Levin, a expliqué vouloir tester la réaction du public à ses installations, admettant cependant que ce niveau d'interactivité peut représenter une «complication majeure» pour les musées.

«Il ne s'agit pas seulement des gardiens: à l'autre bout du musée, j'ai entendu certains conservateurs dire qu'une oeuvre d'art ne peut pas être sérieuse si elle entraîne la participation du public», a-t-il déclaré.

«Decode» est ouvert jusqu'au 11 avril 2010.