Ubisoft célèbre jeudi le mariage «cinéma-jeux vidéo» en dévoilant en grande pompe les courts métrages «Assassin's Creed Lineage» et le jeu «Assassin's Creed II» qu'attendent avec impatience les mordus des jeux électroniques.

C'est la première incursion du géant montréalais de jeux vidéo dans le monde de la convergence, une décision prise il y a trois ans par la transnationale qui veut ainsi jouer sur deux supports à la fois.

Le contenu intégral d'«Assassin's Creed Lineage», inspiré du premier jeu déjà sorti et totalisant 38 minutes, est divisé en trois épisodes. Il sera disponible au complet dès vendredi sur YouTube.

Le jeu «Assassin's Creed II», lui, sera distribué dans plus de 55 pays à compter de mardi prochain, le 17 novembre. On a vendu neuf millions d'exemplaires du premier jeu vidéo «Assassin's Creed» à travers le monde.

Le premier des trois épisodes du court-métrage réalisé par le cinéaste québécois Yves Simoneau, a fait un malheur quand il été lancé sur Internet le 27 octobre dernier.

Ce fut la vidéo la plus regardée du site YouTube avec plus de 1,7 million de visiteurs à travers le monde sur une période de 24 heures. On s'attend à ce que plus de 10 millions de personnes, sur la planète, voient ces trois courts films.

Réalisés par le studio Hybride Technologies d'Ubisoft, les films de courte durée explorent les événements qui se passent juste avant le début du jeu «Assassin's Creed II».

Le tournage, qui a duré deux semaines, s'est déroulé l'été dernier à Saint-Hubert, en banlieue de Montréal. Ces films mettent en scène de vrais acteurs, dont les Québécois Manuel Tadros et Peter Miller, qui pataugent dans des décors virtuels créés par ordinateur.

Ces courts métrages pour le web préparent les gens pour le jeu «Assassin's Creed».

L'action se passe 15 ans avant le début du deuxième jeu, au 15e siècle, pendant la Renaissance italienne. On y raconte, à Florence, l'histoire de Giovanni, le père d'Ezio, personnage principal du jeu à venir, qui fait face à une conspiration.

Ubisoft voit grand dans son projet d'unir les technologies et le savoir-faire de deux industries importantes pour le Québec, soit le jeu vidéo et la production d'effets visuels en cinéma.

La transnationale compte définir le divertissement numérique de l'avenir.

Pas moins de 500 Québécois ont travaillé sur ces deux produits.

Le travail des créateurs, des ingénieurs et des artistes ne devrait pas manquer dans les prochaines années. Ubisoft prévoit employer plus de 3000 personnes au Québec d'ici 2013, dont 500 seront dédiées à des productions similaires à «Assassin's Creed Lineage».

Ubisoft lance aussi sa maison d'édition de bandes dessinées, «Les deux Royaumes». «Assassin's Creed» sera la «vedette» avec le lancement de la BD «Desmond» au début décembre au Québec. L'ouvrage est déjà sorti en France.

Eric Corbeyran, qui assure la scénarisation, ne reprendra pas le scénario du jeu mais il va compléter l'univers en dévoilant une autre facette de la vie de Desmond Miles, un des personnages principaux.