Les fondateurs de l'opérateur de téléphonie sur internet Skype sont en passe de conclure un accord qui mettra fin aux poursuites qu'ils avaient intentées contre la société et les investisseurs ayant prévu d'en prendre les contrôle, selon le New York Times.

Le quotidien affirmait, dans son édition en ligne mardi, que les fondateurs de Skype, Niklas Zennstrom et Janus Friis, feraient désormais partie des investisseurs associés pour reprendre le contrôle de Skype, mis en vente par le distributeur sur internet eBay.

Début septembre, eBay, la maison-mère depuis 2005, avait annoncé la cession de 65% de Skype pour 1,9 milliard de dollars à un consortium d'investisseurs.

Selon le New York Times, l'accord en préparation exclurait du tour de table Mike Volpi, ancien directeur exécutif de la société de vidéo en ligne Joost, également fondée par MM. Zennstrom et Friis, qui travaille actuellement pour le fonds londonien Index Ventures.

Les fondateurs de Skype accusaient M. Volpi d'avoir glané, lorsqu'il travaillait pour eux, des informations confidentielles et de les utiliser dans l'offre de rachat.

Les parties prenantes à l'accord «ont l'air optimistes sur un règlement», affirmait une personne bien informée, citée par le New York Times mardi.

Dans le détail, la part de Skype revenant à ses fondateurs n'était pas claire, mais il serait déjà acquis qu'ils auraient au moins un siège au conseil d'administration.

En échange, ils abandonneraient toutes leurs poursuites, y compris l'accusation selon laquelle Skype avait «violé des brevets» d'une autre de leurs sociétés.

Ces poursuites menaçaient de faire échouer la cession partielle de Skype par eBay, qui l'avait acquis en 2005 pour 2,6 milliards de dollars.

Créé en 2003, Skype permet de passer des appels gratuits entre usagers et des appels à bas prix vers des tiers.