Le fabricant japonais de pneumatiques Bridgestone a annoncé vendredi la commercialisation à grande échelle d'un papier à encre électronique pour étiquettes de prix en magasin, un produit mis au point par ses soins grâce à des technologies et matériaux particuliers.

Bridgestone, qui a commencé à concevoir ce papier à encre électronique à partir de 2002 grâce à son savoir-faire en matière de chimie, l'a déjà vendu en guise de test à un peu plus d'une centaine de magasins au Japon et en Europe, en collaboration avec des fabricants de systèmes d'étiquetage pour boutiques ou lieux de stockage.«Nous avons eu de bons retours», a assuré Bridgestone, concurrent du français Michelin, connu aussi pour ses bicyclettes ou accessoires de golf.

Les étiquettes à encre électronique de Bridgestone sont destinées à remplacer les équivalents en papier pour afficher les prix des articles en rayon.

Elles ont pour avantage de pouvoir être gérées par un système informatique en réseau qui permet d'ajuster les tarifs rapidement depuis un ordinateur, sans devoir changer une à une chaque étiquette dans différentes boutiques et emplacements.

Contrairement à des miniécrans à cristaux liquides (LCD) qui pourraient potentiellement aussi remplacer les étiquettes en papier, les modèles à encre électronique consomment peu d'énergie, puisqu'ils ne requièrent d'électricité que lors d'un changement d'affichage.

Le reste du temps, le prix reste marqué mais aucun courant n'est nécessaire. La lisibilité est en outre proche de celle d'une impression sur papier.

«Nous pensons que le marché pour ce type de technologie va croître rapidement et espérons en tirer un chiffre d'affaires annuel de 5 milliards de yens (60 millions CAN au cours actuel) d'ici trois ans et de 10 milliards de yens deux ans plus tard», a précisé Bridgestone.