Reconnaissance des visages et déclenchement automatique au moindre sourire. Détection des scènes et ajustement automatique en conséquence. Enregistrement vidéo en haute définition. Photos en rafale à un rythme effréné. À l'épreuve de l'eau jusqu'à trois mètres de profondeur. Cet été, voilà des termes qu'il faudra bien connaître lorsque viendra le temps de magasiner pour un nouvel appareil photo numérique. Et pour trouver la perle rare.

En fait, certaines de ces caractéristiques datent déjà de l'an dernier, où on a pu constater une explosion des fonctions logicielles intégrées aux appareils photo. Tous ces systèmes dits à tort ou à raison intelligents ont aujourd'hui déjà pris un peu d'âge, et ont soit surpris ou déçu les gens qui les ont déjà utilisés.

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Cette année, les nouveautés font davantage dans l'ajout de nouvelles fonctions que dans l'optimisation de celles qui étaient déjà l'affaire des appareils photo grand public. La plus notoire est sans conteste celle permettant de filmer en haute définition (HD) à même son appareil photo. D'un autre côté, certains fabricants ont préféré miser sur un autre genre de nouveauté: la robustesse. Pour photographes qui n'ont pas peur d'aller jouer dans les coins, cela va sans dire...

Haute définition

Côté vidéo, certains appareils photo font allègrement dans la surenchère. En témoigne l'EX-FS10, une nouveauté de la gamme d'appareils Exilim, chez Casio. Cet appareil peut évidemment réaliser des images numériques (d'une résolution maximale de 9,1 mégapixels), détecter les visages, et ainsi de suite. L'EX-FS10 (350$) peut aussi filmer en haute définition, enregistrant des images d'une résolution de 1280 x 720 pixels à un rythme de 30 images par seconde.

Mais ce n'est pas tout. Pour ne rien rater de l'action, ce modèle peut aussi saisir 30 photos numériques individuelles en une seule seconde. En réduisant davantage la résolution des images captées, il peut aller jusqu'à stocker 1000 images durant cette même seconde, créant un mode super ralenti qu'on ne voit généralement que durant les émissions sportives à la télé. Cette capacité étonnante du EX-FS10 est une exclusivité sur le marché, mais l'enregistrement de vidéo HD, elle, est une généralité: chaque fabricant reconnu possède au moins un appareil capable d'en faire autant. Dans ces conditions, lors du magasinage, l'important est de porter attention à la puissance du zoom optique et au type de connexion disponible sur l'appareil. Croquer des séquences vidéo qu'on doit ensuite télécharger sur son PC limite la polyvalence de l'appareil. Pouvoir les envoyer directement à l'écran grâce à une connexion HDMI ou, plus probablement, une connexion mini-HDMI, est peut-être mieux.

Robuste et étanche

Parlant de polyvalence, une haute façon d'aborder le sujet est de considérer les lieux où on prévoit utiliser son appareil. Au musée? Pas de problème. Dans le parc? Passe encore. À la plage ou sur la mer? Dans ce cas, il existe peut-être une nouvelle option: celle des appareils robustes et submersibles.

Du côté du numérique, c'était jusqu'à tout récemment l'exclusivité d'Olympus et de sa série "WS". Ce n'est plus le cas: Canon, Panasonic et d'autres encore investissent ce marché. Canon vient d'ailleurs tout juste de mettre en marché le modèle le plus étonnant du genre, le Powershot D10, dont la forme n'est pas sans faire rigoler un brin.

Le D10 a droit à toutes les fonctions d'un appareil relativement haut de gamme: capteur CMOS de 12,1 mégapixels, zoom 3x, processeur d'images DIGIC 4 de Canon et écran ACL de 2,5 pouces. Il peut en prime être plongé sous 10 mètres d'eau, peut survivre dehors à -12 degrés Celsius et peut tomber de haut sans problème.

Comme tous ses homologues à épaulettes, le Powershot D10 n'est pas donné, à environ 400$. Ironiquement, Kodak et ses appareils photo étanches, mais jetables, à 12$, demeure encore aujourd'hui l'option la plus abordable sur le marché. Et la moins inquiétante: on peut égarer l'appareil sans trop s'en faire... à moins d'avoir pris des images exceptionnelles de coraux hyper exotiques!

Téléobjectif en tête

Il est une époque pas si lointaine où l'important était de produire le plus de pixels possible. Sans être entièrement révolue, cette époque cède néanmoins le pas à une nouvelle ère de conquête, du côté de la focale, cette fois: les fabricants sont désormais à la recherche du zoom plus ultra. S'apercevant sans doute de la relative inutilité du zoom numérique, qui gruge de la netteté et des pixels à une image pour en agrandir une portion précise, des marques comme Nikon et, surtout, Olympus, ont créé des gammes complètes déstinées exclusivement à cette fonction.

Chez Olympus, il s'agit de la série SP. Son plus récent membre est le SP-590UZ (550$), le suffixe UZ signifiant, en anglais bien sûr, "Ultra Zoom". C'est tout dire. L'appareil a droit à un capteur de 12,1 mégapixels, ce qui est déjà tout à fait raisonnable, mais en prime, il hérite d'un téléobjectif 26x qui a de quoi impressionner, d'autant plus qu'il est livré avec un système double de stabilisation d'image, ce qui, il faut l'avouer, est la moindre des choses dans le contexte. Une telle caractéristique permet au SP-590UZ de pouvoir réaliser des clichés en grand angle, et au besoin, de se concentrer sur un seul point plus éloigné. Pour les voyages dans des lieux scéniques ou pour suivre un événement sportif, c'est une fonction très amusante.

Naturellement, ce nouvel appareil est aussi muni de toutes ces fonctions qui rendent la photographie numérique si étonnante: reconnaissance des visages, détection de scènes (paysage, portrait, nuit, contre-jour, etc.) et photographie en rafale. Mais ça, ça date déjà de l'année dernière, ce qui peut sembler une éternité dans le monde de la photo numérique!

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