Microsoft a annoncé que la nouvelle version de son logiciel d'exploitation Windows permettrait à ses utilisateurs de désactiver Internet Explorer et d'autres programmes intégrés, objet d'un litige entre le géant américain des logiciels et Bruxelles.

Le groupe a été accusé en janvier par la Commission européenne d'abuser de sa position dominante en incorporant systématiquement à Windows son navigateur Internet Explorer, écartant ainsi du marché des navigateurs concurrents. «Dans Windows 7, (...) nous offrons aux utilisateurs plus de contrôle, de flexibilité et d'options pour gérer les fonctionnalités dont ils disposent», a indiqué vendredi un responsable de Microsoft sur son blogue.

«Pour toutes les fonctions présentées, vous pouvez changer le statut pour les activer ou les désactiver», a ajouté le responsable.

Le logiciel d'exploitation Windows équipe plus de 90% des PC dans le monde.

La culture du secret de Microsoft lui avait valu d'être condamné en 2004 par Bruxelles, qui avait alors nommé un mandataire chargé de contrôler à l'avenir que le groupe fournissait bien les informations techniques nécessaires pour que les logiciels de ses concurrents puissent interagir avec les siens.

Début mars, la Commission a annoncé un allègement de ces procédures de contrôle, estimant n'avoir «plus besoin de l'assistance permanente d'un mandataire».

Un contrôle «demeure nécessaire», mais il «peut s'exercer de façon plus appropriée en ayant recours à des consultants techniques», auxquels Bruxelles fera appel «de façon ponctuelle», a indiqué la Commission, invoquant notamment un «changement de comportement» de la part de Microsoft.