Le congrès mondial de la téléphonie mobile (Mobile World Congress) s'est ouvert lundi à Barcelone pour quatre jours, dans un contexte de crise économique qui commence tout juste à affecter cette industrie innovatrice.

Quelque 1.200 entreprises et 60.000 professionnels des télécoms, des médias, de l'informatique et d'internet sont attendus jusqu'à jeudi dans la cité catalane.

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La journée de lundi est traditionnellement réservée aux conférences de presse, notamment celles des fabricants de mobiles Nokia, HTC, Samsung, LG, et des groupes d'informatique Microsoft et Acer.

L'association GSM, organisatrice du congrès, a invité les patrons des opérateurs chinois China Mobile, norvégien Telenor, suédois Ericsson, italien Telecom Italia et russe Vimpelcom à prendre la parole lors de sa conférence de presse, à laquelle participera aussi le célèbre économiste Jeffrey Sachs, conseiller spécial du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon.

L'ambiance promet d'être plus morose que les années précédentes. La téléphonie mobile, qui pensait pouvoir être épargnée, commence à sentir les effets de la crise, avec les premières annonces de suppressions d'emplois.

Alors que le marché du mobile connaît un boom ininterrompu depuis 10 ans, les ventes de téléphones devraient, pour la première fois de leur histoire, baisser en 2009, selon l'institut d'études Gartner qui table sur un recul de 4 à 5%.

Le nombre d'abonnés, qui grimpait encore de 18,5% en 2008, ne progressera que de 12,7% en 2009, selon le cabinet Informa.

Mais les smartphones, ces téléphones «intelligents» qui sont de véritables mini-ordinateurs connectés à internet, semblent échapper à la crise avec une croissance attendue de 32% en 2009, selon Gartner.

Nokia, LG ou HTC concentreront leurs annonces de nouveaux modèles sur ce segment, misant encore une fois sur les écrans tactiles, à la mode depuis l'arrivée de l'iPhone d'Apple, grand absent du congrès.