Microsoft, Philips ou Sony: les annonces de suppressions d'emplois se succèdent depuis le début de l'année dans le secteur de l'informatique et de l'électronique, gagné à son tour par la crise.

 Pour la première fois de son histoire, le géant américain des logiciels Microsoft, qui avait pris l'habitude d'accroître ses effectifs de 15% par an, a décidé jeudi de se séparer de 5000 employés.

La veille, le numéro un mondial des microprocesseurs, l'américain Intel, avait annoncé des fermetures d'usines touchant de 5.000 à 6.000 personnes, peu de temps après son concurrent Advanced Micro Devices (AMD) qui a de son côté supprimé 1.100 postes.

Ces acteurs sont confrontés au ralentissement des ventes d'ordinateurs, qui ont progressé de seulement 1,1% au quatrième trimestre 2008, soit le pire taux depuis 2002, selon le cabinet Gartner.

Les fabricants de PC ont d'ailleurs été parmi les premiers à réduire leurs effectifs.

Dans la foulée du leader mondial Hewlett-Packard (HP), qui a dévoilé mi-septembre un plan portant sur près de 25.000 emplois, le chinois Lenovo a ainsi annoncé 2.500 licenciements le 8 janvier.

Le même jour, l'américain Dell, deuxième fabricant mondial, qui avait déjà supprimé 8.800 postes en un an, a fait part de son intention de transférer sa production d'Irlande en Pologne. Conséquence: 1.900 emplois détruits dans l'île.

Dans l'électronique, l'ambiance est également à la morosité. Le japonais Sony a prévenu la semaine dernière qu'il risquait de subir de très lourdes pertes financières cette année et qu'il était donc contraint d'amplifier son plan de restructuration touchant 16.000 postes.

Lundi, c'était au tour du néerlandais Philips d'annoncer 6.000 suppressions d'emplois.

La crise accentue par ailleurs les difficultés des équipementiers télécoms, à l'image de Motorola qui va supprimer 4.000 emplois ou du canadien Nortel, proche de la faillite. Le suédois Ericsson a quant à lui annoncé 5.000 licenciements pour conserver sa place de numéro un dans les réseaux mobiles.

Dans ce tableau sombre, quelques-uns résistent, comme Apple qui a publié des résultats annuels «historiques».