Les chasseurs d'aubaines ont déferlé par milliers dans les magasins d'électronique, hier, à Montréal. Ils étaient cependant moins nombreux à se bousculer dans les autres types de commerces.

Marché central, 12h45. Malgré les mauvaises nouvelles économiques, plus de 1000 personnes font la queue sur le trottoir devant le Future Shop et attendent impatiemment l'ouverture du magasin. Certains sont arrivés dès 2h30 dans l'espoir de mettre la main sur un téléviseur à écran plasma ou sur un ordinateur portable au rabais. Au Best Buy, non loin de là, même scénario: 1120 personnes sont parvenues à s'engouffrer à l'intérieur du magasin en moins de 30 minutes.

 

«C'est notre plus grosse journée, explique le directeur marketing de Best Buy pour le Québec, Patrick Lavoie. On compte beaucoup sur cette journée pour gonfler notre chiffre d'affaires.»

Chez Future Shop, le lendemain de Noël est également la journée la plus lucrative. Les ventes sont 10 fois supérieures à une journée normale, indique le porte-parole de la compagnie, Thierry Lopez.

À l'autre bout du stationnement, dans les commerces de vêtements et d'accessoires pour la maison, la situation était tout à fait différente. Malgré des rabais de 20% à 75% sur tous les articles en magasin chez Bowring, une dizaine de clients seulement arpentaient les rayons du détaillant. Chez Stokes et au Garage, le nombre de clients était comparable aux autres week-ends d'hiver.

«On sent l'impact du ralentissement économique, explique le gérant de Bowring, Richard Bouziane. S'il n'y a pas de gros rabais, les gens n'achètent pas. Même dans leur shopping de dernière minute, les clients ont été plus exigeants côté rabais que les autres années.»

Au centre-ville de Montréal, l'image était la même. Alors que des milliers d'enthousiastes ont fait la file durant plusieurs heures devant les détaillants d'électronique de la rue Sainte-Catherine, la rue Saint-Denis - connue pour ses boutiques de vêtements - était carrément déserte hier en début d'après-midi.

Un récent sondage de la firme Léger Marketing a révélé que neuf Québécois sur 10 prévoyaient acheter un produit électronique durant le temps des Fêtes.