Ce n'est pas la première fois, mais encore cette semaine à l'Université de Sherbrooke les prototypes d'étudiants ont permis à la réalité de rejoindre la fiction.

Un professeur virtuel de musique, une micro centrale éolienne, un système capable de prendre des décisions sur le marché boursier ou un gant qui remplace une souris d'ordinateur ne sont que quelques exemples des innovations développées par les universitaires sherbrookois.

 

Les étudiants en génie électrique et en génie informatique présentaient leurs projets au foyer du centre culturel de l'Université de Sherbrooke.

À la manière de Tom Cruise dans le film Rapport minoritaire, traduction de Minority Report paru en 2002, où l'action se déroule en 2054, il est maintenant possible avec le gant développé à l'Université de Sherbrooke d'opérer son ordinateur personnel ou de s'adonner aux jeux de plus de plus sophistiqués d'un simple mouvement de la main.

«Le gant prend la place de la souris. L'utilisateur devient capable de contrôler le curseur d'une nouvelle façon. Il existe un modèle sur le marché, mais il se vend de 30 000 $ à 50 000 $. Notre prototype que nous avons développé de A à Z a coûté environ 300 $», explique l'un des membres de l'équipe de génie électrique qui a travaillé sur le projet, Chandi Bernier.

Le gant se branche à l'ordinateur à partir d'un port USB. Il permet pour l'instant de contrôler l'interface Windows. En quelques minutes, l'utilisateur dépasse largement les possibilités de la simple souris.

«Il suffit seulement que le programme soit installé sur l'ordinateur et le tour est joué. D'un simple mouvement de la main, il est possible de contrôler l'ordinateur», indique un autre membre de l'équipe, Jean-Benoît Larouche.

«D'ici cinq ans, les interfaces en trois dimensions vont se développer davantage. Notre outil permet de rapprocher l'usager de la machine, un innovation par rapport à la souris qui date de 1981», ajoute son confrère Jérôme Tremblay.

Une autre équipe de génie électrique a développé une micro centrale éolienne autonome.

«Notre système pourrait permettre d'alimenter des endroits dans les régions éloignées qui ne sont pas desservis par Hydro-Québec. C'est en fait une alternative aux génératrices», explique Nicolas Dupont, de génie électrique à l'Université de Sherbrooke.

Un autre prototype a aussi été produit dans le cadre du projet Harmattan de Génie-Vert. Les deux concepts seront analysés et l'un sera retenu pour alimenter le centre de service à Madagascar.

rene-charles.quirion@latribune.qc.ca