L'expression haute définition peut être servie à plusieurs sauces. Pour ne pas se faire rouler dans la farine au moment d'acheter un ou des appareils de divertissement HD, aussi bien en connaître la véritable définition.

Tous les appareils HD ne sont pas nés égaux. De la résolution du signal télévisuel traditionnel au 1080p, il y a tout un pas à franchir que ne font pas tous les téléviseurs. La première génération d'appareils haute définition n'affichait pas la même résolution d'image que les modèles actuels. En fait, encore aujourd'hui, plusieurs modèles de téléviseurs HD aux dimensions plus modestes ne sont compatibles qu'avec une haute résolution limitée.

 

C'est que par définition, une image est considérée de qualité HD si elle se compose de plus de 720 lignes horizontales. En format panoramique, cette dimension d'écran la plus fidèle à la taille des images réalisées pour les écrans de cinéma, qu'on appelle aussi le format «16:9», un téléviseur HD devrait donc, au minimum, afficher 1280 pixels sur chacune de ces 720 lignes, une propriété qui se résume sous la forme 1280 x 720 et que les bonzes du marketing télévisuel ont simplifiée à l'expression 720p.

La «pleine» HD

Les nouveaux modèles de téléviseurs haute définition limités à une résolution de 720 p sont pour la plupart des appareils de petite taille, comme ceux que certains fabricants proposent comme téléviseur secondaire. LG Electronics, par exemple, vient justement de mettre en marché une série de téléviseurs HD appelée LG40, dont la taille fait, selon la version, 26 ou 32 pouces de diagonale (66 ou 81 cm). Il s'agit de téléviseurs HD 720p munis d'un lecteur DVD logé à l'arrière de l'écran. Un écran HD plus sophistiqué aurait coûté plus cher, mais aurait apporté une trop mince amélioration de la qualité d'image, compte tenu de sa taille, estime-t-on chez LG.

C'est pourquoi le fabricant préfère réserver sa technologie «pleine HD» à ses modèles de plus grand format. L'expression «pleine HD», utilisée par la plupart des fabricants de moniteurs à écran plat depuis environ un an, signifie que l'écran, en théorie du moins, peut afficher des images d'une résolution de 1920x1080 pixels, qu'on appelle aussi 1080p. Coup de marketing sans doute, cette nouvelle appellation semble suggérer que les appareils HD 1080p sont plus performants que ceux qui sont «limités» à 1080i. À l'heure actuelle, ce n'est pas nécessairement le cas. La différence entre les deux - si elle existe - est si mince qu'on ne la perçoit généralement pas.

Rehaussement d'image

De toute façon, comme on peut s'en douter, les DVD, la plupart des chaînes de télévision, tout comme ces vidéos réalisées à l'aide d'un caméscope, ne sont pas du meilleur format HD eux non plus. Pour les intéressés, certains fabricants ont mis en marché, ces derniers mois, de nouveaux appareils qui offrent la fonction de rehaussement d'image, une façon de dire qu'ils convertissent les images analogiques ou numériques de basse définition en un signal numérique au format compatible avec un téléviseur HD.

En théorie, cela permet de rendre l'image plus nette à tout point de vue: couleurs plus vives, contraste mieux défini et, surtout, disparition du bruit numérique, ces taches bleues et rouges qui jaillissent parfois d'un signal analogique diffusé sur grand écran. C'est ce que prétend faire le lecteur DVD à rehaussement d'image DVP-NS708H de Sony. Il s'agit d'un lecteur dont le processeur d'image est en mesure d'accroître la résolution de l'image jusqu'à une définition de 1080p. Pour en profiter, il faut que cet appareil soit relié à un téléviseur à l'aide d'un câble HDMI.

Ce système rehausse la qualité de l'image peu importe le type de contenu vidéo: il peut lire des disques de la plupart des formats de DVD, réinscriptibles ou non. Son prix de détail n'est pas un argument négligeable non plus: à 100$, un lecteur DVD avec fonction de rehaussement est une option drôlement plus abordable qu'un lecteur Blu-Ray, qui coûtera au bas mot deux fois plus cher.

Moins cher que les écrans plats?

Parlant de coûts, s'il y a une généralité qui caractérise les téléviseurs HD, c'est bien ça: leur coût plus élevé. Car si le prix de détail des téléviseurs à écran plat, notamment ceux qui utilisent un affichage à cristaux liquides (ACL), a beaucoup baissé, ces dernières années, celui des téléviseurs HD demeure plus élevé que la moyenne.

Il faut dire que ces modèles sont généralement les plus haut de gamme offerts par les fabricants, et qu'ils sont équipés de caractéristiques beaucoup plus nombreuses que leurs contreparties plus abordables: multiples connexions HDMI, design alléchant, etc.

Pourtant, même si tout le monde n'en a que pour les écrans plats, le plasma et les cristaux liquides ne sont pas les seuls capables de reproduire une image HD. Pour la moitié du prix, on peut trouver des téléviseurs HD à rétroprojection dont l'image sera tout aussi spectaculaire que les écrans plats. Samsung, par exemple, propose une série d'énormes téléviseurs HD, utilisant un système appelé DLP, à un prix grandement inférieur à celui d'un téléviseur au plasma de taille équivalente.

Leur taille varie de 61 à 72 pouces de diagonale (155 à 183 cm), ils sont conçus pour la télé HD 1080p et sont même déjà prêts à afficher des images en trois dimensions! C'est ce qui, selon Samsung, sera la prochaine grande révolution télévisuelle après le HD.Ces téléviseurs ont cependant au moins deux défauts agaçants: l'image souffre d'une importante distorsion dès qu'on la regarde en angle. Aussi, la technologie de la projection arrière est en déclin et, selon certains observateurs, pourrait bien ne plus exister d'ici deux ou trois ans.

À l'opposé, la projection traditionnelle, elle, semble destinée à un bel avenir. Les projecteurs pour cinéma maison qui font dans la pleine HD commencent à peine à voir le jour, et leur prix de détail baisse constamment. L'époque où un tel appareil était l'exclusivité de riches cinéphiles qui pouvaient consacrer quelques dizaines de milliers de dollars à une salle de cinéma dans leur manoir semble désormais chose du passé. Des marques comme Panasonic, Sanyo et Mitsubishi offrent désormais des projecteurs HD pour la maison coûtant moins de 2000$, ce qui était impensable il y a deux ans à peine.

Bref, comme ailleurs dans le monde de l'électronique, la télé HD devient chaque année plus abordable et plus sophistiquée. Cela signifie qu'on peut certainement trouver des aubaines, mais pour ce faire, il faut savoir faire la distinction entre ce qui est utile et ce qui, en réalité, n'est que poudre aux yeux.

24P

Pour y voir plus clair

Une nouveauté est apparue dans le petit monde de la télé HD et du cinéma maison, et elle a pour nom le terme 24p. Plus clairement, cela réfère à la cadence à laquelle les images défilent à l'écran. Par exemple, un téléviseur 24p sera en mesure d'afficher 24 images différentes par seconde, ce qui reproduit la vitesse à laquelle les images défilent sur film. C'est une fonction purement esthétique qui, selon ses promoteurs, améliore la fluidité des images et donne l'impression de regarder un film comme dans une salle de cinéma.

Certains films sur DVD ou sur disque Blu-Ray sont déjà en format 24p. À l'opposé, la plupart des téléviseurs ont un taux de rafraîchissement de l'image de 60 hertz (autrement dit, l'image à l'écran est renouvelée à raison de 60 fois par seconde). Comme 24 n'est pas un multiple de 60, les fabricants assurent qu'on risque de voir l'image sautiller. En théorie, c'est possible: pour afficher 24 images sur un téléviseur qui renouvelle son image 60 fois en une seconde, la seule solution est de compenser en transformant ces 24 images en un nombre multiple de 60.

Pour y arriver, deux procédés similaires sont utilisés: essentiellement, on reproduit certaines images-clés afin de produire 30 images, qui seront renouvelées deux fois chacune. Résultat: 60 images par seconde et, dit-on, une image qui sautille. Pour corriger ce détail, les téléviseurs 24p troquent le taux de rafraîchissement de 60 Hz contre un taux de 72 ou de 120 Hz, chiffres qui se divisent très bien par 24. Pour en profiter, il faut évidemment en payer le prix. Et comme peu de gens, en réalité, semblent détecter ce fameux sautillement, plusieurs se demandent si, en réalité, tout cela n'est pas que pure stratégie de marketing. À vous d'y voir.

120 hertz

L'ACL passe à l'action

L'un des principaux défauts de l'affichage à cristaux liquides (ACL) est un taux de rafraîchissement moins élevé que celui de technologies rivales, comme le plasma ou la projection. Sur un téléviseur ACL HD, cela se traduit par des mouvements flous, à l'écran. Un exemple souvent cité est celui de la barre d'information défilante qu'on retrouve au bas de l'image sur la plupart des chaînes d'information continue, à la CNN: le texte défile de droite à gauche à une vitesse telle qu'il n'est pas aussi net qu'il le serait s'il ne bougeait pas. Ce défaut est aussi perceptible, dans certaines conditions, quand on regarde un film ou du sport.

La solution qui semble avoir été adoptée par l'ensemble des fabricants de téléviseurs ACL est la suivante: doubler le taux de rafraîchissement. On l'a donc fait passer de 60 à 120 hertz (Hz), ce qui signifie qu'au lieu de renouveler l'image 60 fois par seconde, on le fait 120 fois. Résultat: les objets qui sont en mouvement rapide ne sont plus aussi flous et les détails sont plus nets.

En réalité, il faut admettre que la différence n'est pas majeure. Chose certaine, pour plusieurs, elle ne justifiera pas la surprime exigée pour mettre la main sur un téléviseur ACL de 120 Hz. Mais pour les puristes, ce sont parfois ces petits détails qui font toute la différence.

La HD

Bien branchée

Ce n'est pas parce qu'on possède un téléviseur certifié HD qu'on a nécessairement, à l'écran, une image en haute définition. Ça prend une source qui, elle aussi, est également en HD. Et, détail important, ça prend une connexion qui est en mesure de transmettre cette image sans en réduire la taille.

Pour transmettre une image en haute définition d'un lecteur Blu-Ray, par exemple, à un téléviseur, on a deux options: un câble HDMI, qui semble de plus en plus devenir la norme dans le marché, ou un câble composante, qui est, en réalité, trois câbles en un: on parle généralement d'un câble rouge, d'un bleu et d'un vert. Les autres connexions (S-video et composite) ne sont pas en mesure de transmettre une image HD.

Le câble HDMI est particulièrement pratique parce qu'il peut transmettre à la fois l'image et le son d'un appareil à un autre. Les câbles composantes, eux, ne transmettent que l'image, et encore là, qu'une version limitée du signal HD, puisqu'elle est limitée à la HD 1080i, tandis que le câble HDMI peut aller jusqu'à la «pleine HD», soit 1080p. Remarquez que la différence n'est pas énorme.

Pour en revenir à la connexion HDMI, il est important de savoir, aussi, qu'il en existe différents types. Ainsi, pour transmettre l'image HD ainsi que le son ambiophonique 7.1 (Dolby TrueHD ou DTS HD) qu'on retrouve sur plusieurs disques de format Blu-Ray, il faudra nécessairement utiliser une connexion HDMI de version 1.3. Les versions précédentes ne sont pas en mesure de transmettre toute cette information assez rapidement.

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