Un appareil photo numérique doit-il nécessairement être gros, lourd et encombrant pour montrer son efficacité? Certes pas, si on se fie aux résultats obtenus avec l'un des petits derniers de Panasonic, le Lumix FZ28.

Vedette en devenir, celui-ci est l'héritier de la longue série de «bridges» - ces appareils au boîtier inspiré des gros réflex, mais qui utilisent une technologie totalement numérique - , série entamée en 2003 avec le Lumix FZ1, le premier des modèles à téléobjectif puissant.

 

Le boîtier du FZ28 est petit comme celui de ses prédécesseurs et l'ensemble est léger, l'appareil pouvant être porté autour du cou pendant des heures sans fatigue.

Les objectifs griffés Leica sont toujours au coeur des Lumix FZ, mariés, évidemment, au stabilisateur optique Mega O.I.S. qui a assuré le succès de la série.

Les gros avantages du Lumix FZ28 sont sa simplicité et... sa complexité! Autant il est un appareil convivial, facile à utiliser pour les débutants, autant il offre des possibilités poussées à ceux qui veulent aller plus loin. Simple exemple : la syncronisation sur le deuxième rideau du flash qui permet aux audacieux d'obtenir des images avec un fond en apparence en mouvement.

Le téléobjectif est de grossissement 18X, ce qui équivaut à un gros 450 mm. À l'autre extrémité, un grand angle de 27 mm, qui est le bienvenu pour les photos en intérieur et les portraits, notamment. Les gros plans sont possibles jusqu'à une distance minimale de 1 cm. Quand on choisit l'icône gros plan, sur la molette, on a le choix entre quatre sortes : fleur, nourriture, objets et créativité, laquelle fait appel aux modifications de l'ouverture.

Le capteur est de 10 mégapixels, répondant à la mode des «tonnes de millions de points». Heureusement, Panasonic semble avoir appris au fil de ses erreurs, notamment en matière de bruit vidéo, sa bête noire depuis le début de l'escalade des mégapixels. Ce grain, visible surtout dans les zones sombres et dans les couleurs solides, à des sensibilités ISO élevées, est presque totalement disparu grâce à un nouveau moteur graphique, le Venus Engine IV. Ironiquement, pour ceux qui aiment l'effet «pellicule argentique», l'appareil offre deux modes conséquents : piqué et grain...

L'écran est toujours de 2,7 pouces - les concurrents y vont d'un trois pouces - et s'il n'est ni inclinable ni pivotant, il peut cependant être ajusté pour être utilisé à bout de bras. Fort pratique.

Le mode automatique baptisé IA (intelligent automatique) est différent des habituels réglages basiques. Sorte de baguette magique, il prend en charge le choix du genre de scène approprié, le type de stabilisation optique nécessaire, l'ajustement de l'ISO pour prévenir les flous de l'image causés par le mouvement du sujet, l'exposition «intelligente» qui supprime les ombres denses et les zones surexposées, la compensation du contre-jour si besoin, et la correction numérique des yeux rouges. Difficile de rater une photo dans ces conditions.

À l'ère de la haute définition, le FZ28 est capable de capter des images en résolution 920X1080 pixels, format 16:9, et de la vidéo en 1280X720 à 20 images par seconde.

Beaucoup de possibilités pour un appareil relativement compact et au prix de 449 $ fort alléchant.