L'informatique et les techniques de télédétection permettraient au Canada et aux États-Unis de mieux se protéger contre les intrusions criminelles à une frontière en grande partie non surveillée, affirme Margaret Kalacska dans une étude publiée aujourd'hui par le Conseil international du Canada (CIC).

«Les techniques de télédétection ont acquis ces dernières années une importance décisive, observe l'auteure et boursière du premier programme de bourses de recherche du CIC. Et dans le cadre d'une collaboration intensive entre nos deux pays, ces techniques combinées à l'imagerie aérienne et spatiale pourraient aujourd'hui servir à combattre le crime organisé, le blanchiment d'argent et le trafic des stupéfiants, des armes et des personnes.

Les postes frontaliers traditionnels ont certes resserré leur surveillance depuis le 11 septembre 2001, mais les criminels cherchent sans cesse de nouveaux d'autres points d'accès pour circuler d'un pays à l'autre.»

Cet appel à l'action ne relève aucunement d'une paranoïa antiterroriste alimentée par Washington et l'administration Bush, précise l'auteure. Simplement, «le Canada et les États-unis ont tous deux établi que ces activités criminelles représentent une menace à leur sécurité respective».