L'homme qui gardait en otage le réseau informatique de San Francisco a finalement accepté de donner le mot de passe pour y accéder.

Lundi, Terry Childs a demandé une rencontre avec le maire de San Francisco Gavin Newsom. Celui-ci s'est empressé de se rendre à la prison où est détenu l'informaticien depuis qu'il a bloqué l'accès au réseau informatique de San Francisco.

«La première chose que je veux que vous sachiez, monsieur le maire, c'est que lorsque vous sortirez d'ici, vous aurez le code», aurait déclaré Terry Childs en apercevant Gavin Newsom.

La ville de San Francisco avait fait venir une équipe de Cisco pour tenter de regagner l'accès au réseau FiberWan, qui contient plus de la moitié des données de l'administration municipale. Mais les employés de Cisco avaient fait bien peu de progrès en ce sens.

«Ce n'était pas donné et je ne pouvais pas nous imaginer dépenser tout cet argent», a déclaré le maire Newsom.

L'employé du département informatique de la ville, accompagné de son avocat, a expliqué au maire comment toute la situation avait découlé d'une série de malentendus.

Puis il a rapidement fourni le code au maire de la ville, lui demandant de le remettre directement aux employés de Cisco. Le code n'a pas fonctionné immédiatement, si bien qu'on a dû rappeler Terry Childs pour obtenir des informations supplémentaires.

Le système informatique de San Francisco était entre bonnes mains dès mardi matin.

Terry Childs a été décrit par plusieurs de ses ex-collègues comme une personne travaillante et amicale. D'autres par contre le qualifiaient de solitaire. Au cours de la dernière semaine, le maire de San Francisco s'était efforcé de ne pas donner de lui une description trop négative.

L'avocate de l'accusé s'adressera à la cour aujourd'hui pour obtenir une réduction de sa caution, fixée à cinq millions de dollars.

«Monsieur Childs avait de bonnes raisons d'être protecteur avec son mot de passe. Dans le passé, ses collègues et ses superviseurs avaient fait des dommages au système», a déclaré son avocate, Erin Crane.

Avec le San Francisco Gate