De grandes entreprises technologiques, dont Intel, Google, Microsoft et IBM, se sont alliées pour tenter de réduire le temps que les gens passent à gérer le trop plein d'informations qui leur parvient de leur ordinateur ou leur téléphone.

Ce sont donc les mêmes entreprises qui ont contribué à faciliter la circulation de l'information qui cherchent maintenant comment limiter les nombreuses interruptions numériques auxquelles font face les travailleurs, y compris leurs propres employés.

Selon l'entreprise RescueTime, qui analyse les habitudes des gens à l'ordinateur, un travailleur typique des technologies de l'information qui passe ses journée à l'ordinateur regardera son logiciel de courriels une cinquantaine de fois. Il utilisera la messagerie instantanée 77 fois et visitera une quarantaine de sites Web en moyenne.

Le groupe créé, appelé «Information Overload Research Group», fera donc des recherches sur la question et tentera de donner des conseils sur les meilleures pratiques à adopter dans ce domaine.

Selon Jonathan Spira, analyste à la firme de recherche Basex et membre du conseil d'administration de ce nouveau groupe, les entreprises font maintenant face à un monstre qu'ils ont eux-mêmes créé.

Et ce monstre coûte cher. Selon Basex, il en coûterait aux États-Unis plus de 650 millions de dollars US en perte de productivité en raison des interruptions causées par les nouvelles technologies.

Chez Google, des solutions commencent à émerger. Ainsi, un employé a présenté récemment une fonctionnalité appelée «E-Mail Addict», qui permet aux gens de prendre une pause de leur boite de courriels pendant 15 minutes.

«J'ai codé cette fonctionnalité qui vous permet de dire "je n'ai pas de contrôle, j'aimerais fermer mon courriel pour un petit bout de temps"», dit Michael Davidson, l'ingénieur qui a eu l'idée de E-Mail Addict.

Chez Intel, on a tenté l'expérience avec des vendredis sans courriel, où les travailleurs étaient encouragés à se parler en personne quand c'était possible. Six travailleurs sur dix qui ont participé à l'expérience ont affirmé qu'ils recommandaient que le programme soit adopté à la grandeur de l'entreprise.

Avec le New York Times