Des associations de consommateurs et de promotion des logiciels libres ont interpellé jeudi, dans un communiqué, les pouvoirs publics sur le dossier de la vente liée d'ordinateurs et de logiciels pré-installés, alors que les procès contre les fabricants de PC se multiplient.

Des associations de consommateurs et de promotion des logiciels libres ont interpellé jeudi, dans un communiqué, les pouvoirs publics sur le dossier de la vente liée d'ordinateurs et de logiciels pré-installés, alors que les procès contre les fabricants de PC se multiplient.

Pour la troisième fois, un juge de proximité a condamné le 13 février à Libourne (Gironde) un constructeur, en l'occurrence le taïwanais Asus, à rembourser le logiciel Windows Vista de Microsoft imposé lors de l'achat d'un ordinateur neuf. Le client s'est vu attribuer un dédommagement de 200 euros sur une facture de 74O euros.

L'Aful (Association francophone des utilisateurs de Linux et des logiciels libres) et l'April (Association pour la promotion et la recherche en informatique libre), qui défendent les intérêts des utilisateurs de logiciels libres, ainsi que les associations de consommateurs UFC-Que Choisir et CLCV, «appellent les consommateurs qui n'ont pas l'usage des logiciels pré-installés à se manifester, et si nécessaire en justice, pour faire valoir leur droit».

À cette fin, un guide du remboursement a été mis en ligne à l'adresse suivante: www.racketiciel.info/guide/index.

«»Au-delà de l'incidence pécuniaire pour le consommateur lors de l'achat et de l'atteinte à sa liberté de choix», les associations soulignent «la gravité de la situation sur le plan de la concurrence», estimant que la vente liée contribue à renforcer la position dominante du géant américain Microsoft.

«Les ventes par millions revendiquées par Microsoft ne doivent donc pas faire illusion: elles sont imposées au moyen de la vente liée», selon les associations, qui accusent l'Etat de «nier le problème et de ne pas faire respecter la législation».