Le géant des logiciels Microsoft va se renforcer dans les technologies de virtualisation, cruciales pour les réseaux informatiques des entreprises, en rachetant la société californienne Calista, se lançant ainsi à l'assaut du leader du secteur, VMware.

Le géant des logiciels Microsoft va se renforcer dans les technologies de virtualisation, cruciales pour les réseaux informatiques des entreprises, en rachetant la société californienne Calista, se lançant ainsi à l'assaut du leader du secteur, VMware.

Le groupe a annoncé ce rachat lundi, sans préciser son montant, ainsi qu'un accord de collaboration avec la société Citrix, autre spécialiste du secteur.

Cette technologie permet de créer des images virtuelles des ordinateurs «physiques» réels, et ainsi de multiplier leurs usages.

Cela permet d'installer sur un même ordinateur ou serveur plusieurs machines virtuelles, chacune équipée d'un système d'exploitation différent -- à la fois MacOS d'Apple, Vista et Windows XP de Microsoft, par exemple.

Calista, qui emploie 35 personnes, est spécialiste de la virtualisation des postes de travail, qui peuvent ainsi être gérés à distance ou utiliser des programmes installés sur un serveur à distance, centralisé.

Microsoft a en outre annoncé le lancement de produits communs avec la société Citrix, autre spécialiste de la virtualisation des postes de travail.

C'est la promesse d'une bataille entre Microsoft, leader des logiciels pour entreprise, qui veut garder le contrôle de cette technologie, et le pionnier du secteur VMWare, dont les logiciels permettent de virtualiser n'importe quel matériel informatique, ordinateur ou matériel de stockage, en dehors de l'environnement Microsoft.

Microsoft n'a toujours pas sorti sa propre technologie de virtualisation, baptisée HyperV, annoncée pour cette année, mais six mois après la sortie attendue de son système pour serveurs, Windows Server 2008.

Le groupe a aussi annoncé que les particuliers qui utilisent Windows Vista pourront désormais, sans enfreindre de droits de propriété, se servir de la virtualisation et faire cohabiter sur leur ordinateur plusieurs systèmes d'exploitation, par exemple à la fois Vista et XP, pour utiliser des logiciels qui n'ont pas de version adaptée à Vista.

Microsoft a enfin décidé une nette baisse de la redevance que doivent payer les entreprises pour créer des postes de travail virtuels avec Vista, et qui passera de 78 dollars à 23 dollars par poste.

«Bien que la virtualisation existe depuis plus de 40 ans, l'industrie du logiciel commence tout juste à comprendre son importance» a estimé Bob Muglia, patron de la division serveurs de Microsoft, estimant que seules 5% des entreprises ont recours a ce nouveau système.