Grâce au travail bénévole d'une vingtaine d'individus et à l'appui de gens d'affaires de la région, Ottawa-Gatineau dispose maintenant, à l'instar d'autres grandes villes canadiennes comme Montréal, d'un réseau de bornes Internet sans fil accessible gratuitement.

Grâce au travail bénévole d'une vingtaine d'individus et à l'appui de gens d'affaires de la région, Ottawa-Gatineau dispose maintenant, à l'instar d'autres grandes villes canadiennes comme Montréal, d'un réseau de bornes Internet sans fil accessible gratuitement.

ogWiFi, pour Ottawa-Gatineau WiFi (sans fil) permet en effet de se connecter gratuitement à Internet à partir de l'une des sept bornes d'accès actuellement en marche dans la région.

«De plus en plus de professionnels, sans compter les étudiants, travaillent à leur propre compte et chez eux. Avoir un accès à Internet sans fil, c'est permettre à ces gens de venir travailler avec leur ordinateur portatif, seul ou avec leurs collègues dans un commerce de leur choix», explique Jean-Pierre Fiset, vice-président de l'organisme sans but lucratif.

Une carte sur le site d'ogWiFi permet de localiser les bornes d'accès à Internet, précise M. Fiset. «On a actuellement sept hot spots, notamment au Petit Chicago, au Parliament Pub et au Second Cup sur Merivale», explique le consultant informatique. «En 2008, notre objectif est de doubler ce nombre de point d'accès.»

Le projet a vu le jour à la fin de 2005, à la suite du passage dans la région de l'un des organisateurs du projet montréalais Île Sans Fil, qui permet de se connecter à Internet à partir de près de 100 points de connexion sur l'Île de Montréal. «On s'est demandé pourquoi ça n'existait pas à Ottawa-Gatineau, une région cosmopolite qui reçoit son lot de professionnels de l'extérieur. Au lieu d'être confiné à leur chambre d'hôtel, ils peuvent maintenant découvrir les coins vibrants d'Ottawa tout en effectuant leur travail ou en surfant sur le web. Et en plus c'est gratuit.»

Surtout les jeunes

Plusieurs autres commerces de la région offrent un accès sans fil, même s'ils ne font pas parti du réseau ogWiFi, tout comme les universités d'Ottawa et Carleton.

«Il ne faut pas se le cacher, ce sont surtout les jeunes et des geeks qui sont attirés par les services que l'on offre», reconnaît Jean-Pierre Fiset. «On essaie d'attirer les gens mais il y a quelque fois une certaine résistance à la technologie.»

«Les gens doivent demander à leurs cafés du coin préféré d'adhérer à la communauté ogWiFi «, s'exclame l'homme dans la quarantaine. En plus d'être gratuit pour les usagers - mais pas pour les commerçants, qui doivent débourser un frais annuel de 50 $ - ogWiFi attire les gens vers les commerces qui offrent le service, assure l'organisme bénévole.

Une affirmation qu'appuie Stanley Lithwick, propriétaire du Parliament Pub de la rue Sparks. «C'est un gros bonus. Tout ce qui parvient à attirer la clientèle, c'est bon pour les affaires», croit le restaurateur.