Neuf Québécois sur dix sont favorables à l'interdiction des cellulaires au volant.

Neuf Québécois sur dix sont favorables à l'interdiction des cellulaires au volant.

Une telle mesure figure au projet de loi déposé la semaine dernière par la ministre des Transports Julie Boulet, dans le but d'améliorer le bilan routier. Seule l'utilisation des dispositifs mains libres demeurera permise.

Selon un sondage effectué pour le Journal de Québec par la maison Impact Recherche Marketing et Communication, 67 pour cent des personnes interrogées se disent tout à fait favorables à l'interdiction du cellulaire au volant et 21 pour cent sont assez favorables.

Le sondage a été mené auprès de 440 personnes, du 16 au 18 novembre dernier. La marge d'erreur est de plus ou moins 4,7 pour cent.

Les personnes les plus nombreuses à se dire «très favorables» sont les personnes âgées de plus de 35 ans (72 pour cent des 35-44 ans; 75 pour cent des 55-64 ans et jusqu'à 84 pour cent chez les 55-64 ans).

Les opinions sont beaucoup plus partagées chez les plus jeunes. Seulement 48 pour cent des 18-24 ans sont tout à fait favorables à l'interdiction du cellulaire et 53 pour cent parmi les 25-34 ans. Les femmes sont un peu plus nombreuses que les hommes (92 pour cent contre 87 pour cent) à préconiser l'interdiction des appareils cellulaires.

Par ailleurs, six Québécois sur dix encouragent l'utilisation du radar photo comme technique pour identifier les véhicules des automobilistes qui dépassent les limites de vitesse. Le projet de loi présentement à l'étude prévoit aussi une expérience pilote sur l'utilisation de tels appareils.

Trente-six pour cent des personnes interrogées étaient tout à fait favorables au photo-radar et 26 pour cent se disaient assez favorables. Il est à noter cependant que les titulaires d'un permis de conduire soutiennent cette mesure dans une proportion de 60 pour cent, comparativement à 85 pour cent pour les non-conducteurs.

L'hypothèse de réduire de .08 à .05 le taux d'alcool toléré est plus controversée. En effet, 53 pour cent des répondants se disaient ou tout à fait favorables (34 pour cent) ou assez favorables (19 pour cent) au fait de baisser le seuil légal d'alcoolémie.

Chez les titulaires d'un permis de conduire, 51 pour cent sont en accord avec cette mesure comparativement à 65 pour cent des non-conducteurs. On constate un important écart entre l'opinion des hommes et des femmes. Seulement 45 pour cent des hommes soutiennent cette mesure contre 59 pour cent des femmes.

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