«Ça fonctionnait très bien sans courriel ni cellulaire, juste avec le téléphone», confie Carole Cloutier, de son bureau à l'Assemblée nationale.

«Ça fonctionnait très bien sans courriel ni cellulaire, juste avec le téléphone», confie Carole Cloutier, de son bureau à l'Assemblée nationale.

Entrée en politique en 1986 comme adjointe du ministre Pierre Paradis, Mme Cloutier vient tout juste de prendre sa retraite. Elle était directrice adjointe du cabinet du whip en chef du gouvernement, Normand MacMillan. Elle a vu naître les courriels.

Mais comment faisait-elle pour joindre son ministre à l'extérieur en cas d'urgence, se demandent les adeptes du BlackBerry ?

«On savait où ils s'en allaient ces gens-là ! S'il fallait que je joigne mon ministre, j'avais une personne de référence : le garde du corps ou l'attaché de presse. Ils savaient toujours où il était. Aussitôt qu'il se libérait, ils lui transmettaient le message. On n'a pas eu de drame ou d'incident diplomatique», se souvient Carole Cloutier.

La qualité qui lui a permis d'être efficace sans courriel est la même, aujourd'hui, qui lui permet d'en gérer plus d'une centaine par jour. «N'importe où, n'importe quand dans la vie, il faut que tu sois organisé», lance-t-elle.

Après quatre ans au service de Pierre Paradis, neuf aux côtés de Lisa Frulla et autant auprès de Normand MacMillan, Carole Cloutier s'est retirée en septembre. «Les courriels, je ne m'ennuierai pas de ça pantoute», assure celle qui a commencé sa carrière sur une machine à écrire Remington Rand.

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